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Tiens, comme on s'retrouve ! [PV Amelya]

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Marten Baudier
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Date d'inscription : 17/12/2017
Loup-Garou





Marten Baudier
Loup-Garou
Mar 2 Jan - 17:18
Quelques jours de repos, pour changer ! Généralement je n’aime pas trop stagner à la maison, mais à force d’enchainer les jobs, je finis toujours par prendre quelques jours. C’est pas comme si en soi, n’importe quel entraineur vous dirait les mêmes choses. Le repos, ça fait partie de l’entrainement. Sans ça, on ne progresse jamais vraiment. Bref, j’ai déjà fait le tour de mes armes, je les ai nettoyées, préparées. Les munitions sont prêtes pour le prochain contrat. Je ne garde finalement qu’à portée de main une seule arme, comme toujours. Mon ancien colt commençait à se faire vieux, assez pour mériter sa place au tiroir. Surtout qu’il y à quelques temps maintenant, j’ai reçu une arme qui conviendrait parfaitement pour le remplacer. Je parle bien entendu du cadeau que m’avaient fait Amelya et Shizu. Un petit flingue bien efficace et facile à planquer. Le genre à garder sous la main en toutes circonstances. Bien plus facilement en tout cas que mes gros calibres, vous en conviendrez. J’erre donc paisiblement dans ma propre baraque, à la recherche d’une occupation. J’en viens donc finalement à sortir un saucisson, une bière, et à allumer la téloche en me fourrant dans le canapé. Y’a pas grand-chose de plus constructif à foutre, t’façon. C’est ce que je me disais avant d’entendre biper ma montre. Ça, c’est l’alarme de proximité de l’endroit. Quelqu’un à passé le muret d’enceinte. Je soupire, y’a une sonnette, hein. Fin, j’dis ça, mais j’en déduis que c’est pas non plus le facteur. Je me redresse donc, saucisson entre les dents alors que je vais vers la fenêtre pour remarquer quelque chose qui m’arrache un fin rire, sur le coup. J’connais cette tignasse. On parlait de la possibilité de se revoir, qui aurait cru qu’elle viendrait pisser le sang sur mon entrée ? Tu me dira, l’un dans l’autre, elle à de la chance de finir sur mon entrée. Certains auraient peut être profité de l’occasion pour obtenir des remerciements en long, large et travers. Elle finit sa trajectoire non loin d’une fenêtre, geste auquel je réponds en ouvrant la dite fenêtre, venant doucement plaquer l’arme contre sa tempe, armant le chien. Bien entendu, mon intention n’est en rien menaçante, peut être même qu’elle le sentira. Mais bon, y’a pas de mal à lui filer une petite frayeur/surprise. Quelle idée d’entrer chez les gens comme ça, aussi.

-Alors les filles, on s’est paumées ?


J’affiche un fin sourire amusé. Sur le coup, prenant soin de vérifier que leur état n’est pas trop grave. Un petit coup de narine pour vérifier que personne ne les ai suivi. Ça semble aller. Cela dit, il me semble clair qu’elles sortent du travail. Après que ma vanne ai fait son effet, je me déloge de la fenêtre pour aller vers la porte, que j’ouvre afin d’aller la chercher, l’aidant bien entendu à rentrer avant de l’installer sur le canapé, le saucisson toujours entre les dents. Bien sûr, j’aurais étalé de quoi protéger le canapé de quelconques taches de sang, déposant l’arme dans l’entrée avant d’observer ses blessures plus en état. Je peut rien faire tant que je ne sais pas précisément ce qu’elle à.

-Faut croire que te recoudre va devenir une habitude.

Conclus-je simplement, non moins amusé, avant de casser le saucisson en deux pour lui en tendre un bout. Ça va faire mal. Autant qu’elle ai quelque chose à serrer entre ses quenottes.
Amelya
Messages : 57
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Psyco





Amelya
Psyco
Mer 3 Jan - 3:05
« AME ! ARRÊTE ! »

Merde… La voilà repartie dans son délire… Ce n’était absolument pas le moment de perdre la boule. Nous n’étions déjà pas en position de force face aux deux hommes en face de nous, mais elle ne voulait rien savoir. C’était un peu plus fréquent cette semaine. Je soupçonnais ce fameux médoc qui était censé être pour le fer… Quelles bandes de connards quand même… Je me retrouvais donc impuissante face à Amelya qui rejetait mon aide. Je pouvais voir cet éclat dans son regard, dans son sourire, je pouvais même le ressentir… Le chien venait d’être lâché.

Elle fonçait alors rapidement sur eux, sortant notre lame. Oui elle nous avait bien servi depuis le temps. Après une année Amelya c’était très bien améliorée avec je devais l’avouer mais là c’était dangereux quand même… Elle arrivait enfin à lah auteur des deux hommes. Elle prit appui sur nos jambes pour se propulser en avant d’un saut. L’ennemi fut surpris, et donna un coup de couteau au hasard qui toucha notre cuisse. Je grimaçais à la douleur, mais Amelya gloussait alors qu’elle atterrit dans son dos. La lame se plantait alors une première fois dans son dos. L’homme se retournait alors pour nous faire face mais la lame se replantait dans son ventre. D’un geste net et précis, la lame remontait jusqu’à la gorge avant d’être retirée. L’homme s’écroula au sol. Ame eut à peine le temps de se retirer qu’un projectile arrivait sur notre tête pour la frapper de plein fouet ce qui nous étourdit un peu. La proie en profitait pour filer.

-Haha… le petit con… On prend la tête et on le saigne…

Je ne pouvais pas la retenir… Dans ces moments il arrivait que sa volonté devînt trop forte pour moi. Je me retrouvais donc contrainte à observer en espérant qu’elle se calme rapidement… Ce comportement ne lui ressemblait absolument pas… Une fois la tête détachée du corps de son propriétaire, elle se mit à pister notre deuxième contrat. On pouvait le suivre à la trace, était blessé et perdait du sang. Un rictus malsain s’affichait alors sur notre visage et elle se mit à sa poursuite. Elle était très certainement plus rapide que lui et nous arriverons sans problème à la rattraper. Après un moment, nous finissions par apercevoir une silhouette boitillante. Elle courait alors plus vitre pour sauter sur son dos et le plaquer au sol. Elle le retournait pour s’installer sur son ventre et pose le bout de la lame dessus. L’homme blêmit.


-Espèce de cinglée…


Elle fonçait alors les sourcils. Elle lui mit alors un poing avant de rire tout en attrapant ses cheveux.

-Tu sais je me demandais quelle preuve ramener… On a déjà une tête… en ramener ça ne ferait pas très originale… Mais j’ai trouvé ce que je vais prendre…

Elle se rapprochait de son oreille pour y susurrer deux mots bien distincts.

-Ton cœur.

Je soupirais en la laissant s’amuser avec l’homme. Je ne voulais pas voir ça, du moins pas comme ça. J’entendais les cris de l’homme alors qu’elle semblait s’amuser comme une petite folle. Une chose et sûre, c’était que nous n’allions pas continuer ce traitement. Il est trop néfaste pour nous, c’était un peu comme un poison. Une fois qu’elle eut fini, nous retournions chercher nos affaires ainsi que la boîte pour ranger le cœur et la tête. Elle se mit alors en route avec la mallette qui était assez grosse à la main.

« Tu aurais au moins pu le tuer avant de lui prendre son cœur… »

« Ça n’aurait pas été aussi drôle s’il était déjà mort. »

« Ame, notre jambe et notre tête saignent pas mal, il faut qu’on se pose pour que je puisse faire les premiers soins et vu qu’il n’y a lpus de contrat je ne risque pas de te le voler alors laisse-moi gérer la suite, je suis sûre que tu trouveras des choses intéressantes dans les couloirs… »

Elle me regardait et finit par hausser les épaules avant de s’absenter dans les couloirs. Au moins la rage semblait commencer à redescendre et c’était une bonne chose. Je soupirais avant de reprendre les choses en main pour me diriger là où mon sens me menait. Je finis par apercevoir une maison qui semblait calme, parfait pour se planquer. Je passais le muret avec une certaine difficulté avant de m’aventurer sur la propriété et de m’accroupir non loin d’une fenêtre, puis quelque chose me fit redresser les oreilles.

« Cette odeur… »

La fenêtre s’ouvrit brusquement et une arme se posait sur notre tempe. Par réflexe je sortis notre arme pour pointer la personne en question en me reculant avant de m’arrêter dans mon mouvement en reconnaissant sa voix. Je reconnus alors Marten et son sourire. J’étais vraiment choquée de tomber sur lui. Je grognais en baissant mon arme en le voyant fermer la fenêtre. En le voyant arriver je lui montrais les dents.


-Ça va pas de faire des blagues comme ça ?


Mais je lui souris quand même. En vrai j’étais vraiment contente que ce soit lui qui vivait là. Il m’aidait alors à me relever. Nos habits étaient couverts de sang mais la plus grande partie n’était pas à nous et bien heureusement d’ailleurs. Je me laissais emmener, profitant de l’appui que le loup m’offrait. J’attendais qu’il protège son canapé avant de me laisser aller dessus. Du sang commençait à couler sur le haut de notre front. Pour ce qui était de la cuisse, la blessure était quand même un peu plus profonde… Quelle merde.  Je regardais Marten en lui souriant un peu fatiguée de ma marche.

-Et-cece qu’une fois nous arriverons à nous revoir sans que nous soyons en train de nous vider de notre sang ?


Je lui souris en prenant le morceau de viande dans la main. Voilà une année que nous nous étions par revu et il fallait que nous soyons encore dans de sales draps… Décidément, c’était franchement une sale habitude…

-Tu es en train de prendre une sale habitude loulou, d’ailleurs j’en déduis que ça va plutôt bien pour toi, enfin là pour le coup ça semble pas très compliqué tu me diras…

Je m’impressionne à réussir à faire de l’humour dans un moment pareille…
Marten Baudier
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Loup-Garou





Marten Baudier
Loup-Garou
Ven 5 Jan - 5:12
Bien entendu, la réaction de la jeune femme était à mesure de ce à quoi j’aurais pu m’attendre. Le fait cependant d’être accueilli par Shizuka seule me laisse une impression… étrange. Mais je n’en porte pas particulièrement cas pour l’instant. Alors que l’intéressée tire son arme pour la pointer vers moi en grognotant de façon presque adorable de mon point de vue, je prends soin de laisser roder un simple ricanement avant de l’inviter à entrer. Je la porte donc comme mentionné jusqu’au canapé avant de sortir de quoi soigner et recoudre. J’allume un réchaud, je lui file le saucisson, je plonge la lame sur le feu le temps d’ouvrir suffisamment ses vêtements pour accéder aux plaies, et je cède un fin sourire à son commentaire.

-Tu constateras cela dit que cette fois, j’y suis absolument pour rien.

Y’a un an, j’ai manqué de lui arracher un bras et une jambe. J’ai manqué de. Aujourd’hui, elle vient pisser le sang contre mon entrée. A proprement parler, je ne prends donc aucune habitude. Si ce n’est le geste très gentil de m’occuper de ses plaies. De là, je dois avouer que si je me retrouvais dans son état, je ne cracherais pas sur un coup de patte, ça me sembles donc rationnel de penser qu’il est normal que je l’accorde. Puis bon, tripoter une telle beauté, ça ne peut décidemment faire aucun mal, pas vrai ? Sa seconde tirade m’arrache un ricanement m’obligeant à stopper mes soins une seconde, histoire de ne pas la blesser, avant de rétorquer.

-Cet endroit ressemblait déjà à ça l’année dernière. Je n’ai pas franchement à me plaindre. Quant au fait que ça ai l’air simple, je me faisais justement chier, rien de mieux que de s’occuper des plaies de mon duo favori, hmm ?

Double sens, double assaut. L’un plus taquin, faut dire que dans le genre duo, elles battent des records. L’autre sens, ma foi, je vous laisse le soin de l’interpréter comme vous l’entendez. C’est bien plus drôle ainsi. Bref, pas de secret, j’accède aux plaies, j’apporte les soins, je place la lame brulante pour cautériser –douleur et boule de gomme, n’est-ce pas ?-… je l’ai déjà fait devant vous, plus besoin de jouer les saintes ni touche, hm ! Une fois le travail fait, je me redresse, prenant soin d’aller laver mes mains couvertes de sang, ainsi que la lame, que je range. J’attrape ensuite deux chopes, que je remplis de bière, en apportant une à mon invitée du moment, avant de m’installer à côté, prenant soin de siroter la mienne.

-Des blessures aléatoires et imprécises. Comme si on avait réagi d’instinct face à une menace plus effrayante qu’une jeune femme avec d’aussi jolies courbes. J’ai déjà émis l’hypothèse que quelque chose de « plus » soit présent, avec vous deux. Je présume que mes soins méritent bien des informations complémentaires, t’en penses quoi, Shizu ?

Bah ouais. Si je finis pas par demander quelque chose, je peux être sûr qu’elles ne trouveront probablement jamais de façon viable de rendre leurs dettes qui vont commencer à s’accumuler. Autant que j’en profite pour assouvir ma curiosité. Pas besoin de leur demander ce qu’elles deviennent, si elles sont là dans cet état, c’est qu’elles ont du continuer sur cette malheureuse voie. L’un dans l’autre, la pestilence croissante de leurs « preuves », ou en tout cas, l’odeur affiliée ne peut que me pousser à croire en ce sens. Je semble relativement détendu, mais ici, c’est chez moi. J’ai probablement mes raisons à ça, comme vous devez vous en douter. Surtout que notre époque permet bien des fantaisies. Il ne me reste en tout cas plus qu’à attendre ses réactions et réponses. Nous verrons bien.
Amelya
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Amelya
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Ven 5 Jan - 19:12
Je souriais à sa remarque pendant qu’il me déshabillait. Enfin déshabiller… tout est relatif ! N’allez pas vous imaginer des choses bande de petits pervers ! Je l’aidais simplement à enlever mon pantalon pour qu’il puisse avoir accès à la cuisse blessée. Effectivement ce n’était pas très joli à voir je ne pouvais le nier… Pour revenir à sa remarque, il n’avait pas tort. Lors de notre première rencontre, nous avions juste eu le réflexe d’éviter la catastrophe avec Ame… un peu plus et nous aurions surement perdu la vie. Mais à la place nous avions fait la rencontre de ce grand méchant loup qui n’était finalement pas si méchant que ça. Je souris à la seconde remarque en passant doucement ma main dans les cheveux pour les décoller un peu de mon crâne.

-Mouais, tu profites de te rincer l’œil une deuxième fois hein tu peux l’avouer espèce de vieux pervers.

Je ris un peu avant de lui faire un clin d’œil. Bah oui je n’avais pas perdu mes vieilles habitudes entre-temps. Je le regardais alors préparer sa lame. Je pris alors une grande inspiration avant d’amener le saucisson à ma bouche pour la mordre. Je fermais les yeux et me préparais mentalement à la chose. Au contact de la lame sur ma peau. Ce fut la même douleur nette que la première fois. Je me crispais et me retenais de hurler à la mort. Puis tout prit fin. Me laissant avec une sale douleur. Je retirais le morceau de saucisson de ma bouche pour reprendre ma respiration. Quelle merdre.

Comme on le dit si bien, après l’effort le réconfort. Je vis alors Marten arriver avec deux jolies chopes de bière… Cet homme était génial… Je pris alors ma bière et trinquais avec lui avant de boire une gorgée tout en l’écoutant parler. Il avait toujours été aussi perspicace. Ça m’énervait par moments mais je lui devais bien une explication. Il venait de nous soigner et puis vider son sac ça peut être bénéfique parfois... Je soupirais avant de poser la bière et de prendre la mallette que j’avais laissée à coté de moi, Je l’ouvris, laissant à Marten le soin de contempler le travail de cette chère Amelya. Il restait des petits bouts d’autre chose avec le cœur. Enfin bref, tout avait été récupérer sans le moindre soin. Je ramenais ma jambe valide contre moi avant de laisser aller ma tête sur l’épaule à Marten en regardant la mallette.


-Tu es trop perspicace… Mais je dois avouer que je te dois bien une explication. Ton hypothèse n’est pas fausse. Ce n’est pas moi qui ai tué ses hommes, mais Amelya. Cette petite n’est pas celle que tu penses. Elle est sadique, cruelle et certainement totalement tarée. Tu te souviens y a une année, je t’avais dit que c’était une petite bombe à retardement ? Et bah voilà, je te présente la petite Amelya. C’est elle la chose plus dangereuse qui habite ce corps.

Je soupirais tout en renfermant la mallette. Ce n’était pas que ça me dérangeait, mais j’en avais marre de les regarder. On pouvait très certainement centre une petite pointe d’angoisse dans ma voix. Oui j’avais des craintes comme toute le monde. Le jour où cette Amelya-là se réveillera vraiment, qu’adviendra-t-il de moi ? Je repris une gorgée de bière avant de me rappuyer sur l’épaule du loup.


-On nous à donner un nouveau traitement contre une soi-disant carence en fer, mais c’est depuis qu’elle prend cette merde qu’elle devient le plus instable. Et quand Amelya devient ce qu’elle est vraiment, je n’ai plus aucune emprise sur elle. Je ne peux que la regarder faire et constater qu’elle a de plus en plus envie de faire couler le sang et elle prend son temps et son pied. Je pense que ta curiosité doit être satisfaite non ?
Marten Baudier
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Loup-Garou





Marten Baudier
Loup-Garou
Ven 5 Jan - 21:10
Sa tirade post cautérisation m’arracha un fin ricanement, certes il est vrai que la dernière fois, comme toutes les autres fois, je ne me suis pas particulièrement gêné à lorgner ces formes agréables sans réellement demander mon reste. Mais pour le coup, là maintenant tout de suite, j’avais un peu d’autres trucs en tête. Comme essayer de la soigner correctement, par exemple. Ce qui m’amusa sans doutes le plus, c’est d’être inclus dans une notion de vieillesse. J’ai toujours été quelqu’un vivant ma vie comme je l’entendais. Quelque part, sur mes trentes années, en avoir une bonne quinzaine de plaisirs variés, je présume que je n’ai aucune raison de mal le prendre, c’est même en soi une forme de compliment, non ? Je finis cela dit par lui céder, un fin sourire aux lèvres.

-On verra ça après la douche, un peu trop de sang vient me gâcher la vue, là.


Je profitais d’ailleurs de son amusement, ainsi que du fait qu’elle s’y attende visiblement, pour passer la lame au moment en question, une fois les soins appropriés distribués. Histoire d’aider à tasser la douleur. Pour le reste, je pensais bien que la bière serait bien accueillie. La suite, cela dit… je dois avouer que je m’y attendais moins. Oui, le programme P’p est prévu pour faire des armes. Oui, les armes n’ont ni besoin de conscience, ni d’empathie. Détruire ce qui fait d’une personne ce qu’elle est reste donc en soi rationnel, afin de produire une arme. Certains scientifiques sont bien moins scrupuleux que d’autres, et inversement. Dans ce genre de cas de figure, cela dit, j’en viens toujours à me demander si c’est simplement une question de scrupules. Certaines choses ne devraient simplement pas avoir lieu d’être. C’est bien un des rares points sur lesquels je suis parvenu à tomber d’accord avec cette tarée de scientifique, l’autre jour. Je soupire, cette révélation semble… m’agacer. Faut croire que je me suis effectivement attaché à elles. Mais quelque chose ne tarde pas à me tirer de ces pensées. Elle à peur. J’aurais effectivement écouté ses mots et observé ce qu’elle me montrait, constaté de l’état des « preuves ». De quoi ravir un scientifique cruel et gâteux.

Je fais assez facilement le lien possible entre le nouveau médoc et l’avancée de cette « Amelya » aux commandes. Effectivement, ça tient la route. Traiter la folie par des choses aggravant la folie à toujours été efficace. J’hoche simplement brièvement à ses mots, effectivement, ma curiosité est amplement satisfaite. Un autre geste me surprends de prime abord, ce geste ou elle pose sa tête sur mon épaule. Je ne dis pas que ça me déplait, hm, simplement qu’il faut croire qu’elle s’est elle-même bien plus attachée à moi que ce qu’elle semble le penser, ou en tout cas, le montrait. Mah, je leur ai sauvé la vie deux fois, vous me direz, reste que cet aspect plus « fragile » de shizuna n’as pas quelque chose de si déplaisant que ça, si je peux dire. Finalement, j’en viens à répondre à ce geste dans un autre geste simple, passant la main dans son dos pour lui offrir une posture plus confortable. L’un dans l’autre, sans doutes aussi en cherchant à la rassurer.

-J’en déduis que tu as finalement réussi à prendre le contrôle pour réussir à te retrouver ici, hm. Si elle n’est pas intervenue, c’est qu’elle doit être « absente » pour le moment, l’une comme l’autre. Tout ce que je peux dire donc…

Je prends une seconde, comme réfléchissant à comment conclure ma tirade. Me montrer rassurant, c’est pas une de mes qualités, sauf quand il s’agit de rassurer quelqu’un en tirant une cartouche dans la trogne de quelqu’un d’autre.

-C’est que pour l’instant, c’est fini. Détends toi, tu n’as pas à avoir peur, ici.


Mes mots sont sans doute maladroits. Surtout que je ne sais pas si elle à conscience simplement du moment de faiblesse dont elle vient de témoigner. Mais je suis loin d’être parfait. Et même si mon intention se veut rassurante… bah, je pense qu’elle comprendra. Elle est maligne. Instinctive, oui, mais assez intelligente pour tiquer les raisons qui ont pu m’amener à dire ça. Je pose la bière sur le rebord, avant d’attraper la mallette fermer pour la repousser au sol, sur l’arrière du canapé, comme pour essayer de la sortir de son champ de vision, comme pour appuyer mes mots.

Amelya
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Amelya
Psyco
Ven 5 Jan - 22:06
Je l’écoutais et le laissais passer sa main dans mon dos. J’étais ainsi mieux installée. Je baissais les oreilles à la suite de ses mots et laissais un légé sifflement félin fuir mes lèvres. Je n’aimais pas que l’on me rappelle que j’avais des craintes, je n’aimais pas non plus paraître faible. Je n’aimais pas ça parce que nous avions toujours été seules moi et Amelya. Je devais me montrer forte pour nous deux, mais là, juste l’espace de quelques minutes, je voulais juste me reposer un peu de ma semaine qui avait été des plus éprouvantes pour moi. Les états d’âme de la petite étaient vraiment épuisants. Je fermais donc les yeux en soupirant.

-Je sais que tu ne penses pas à mal en disant ça, mais le jour où Amelya reprendra totalement le contrôle, je risque très probablement de mourir. Sa volonté est plus forte que la mienne et je la sens m’écraser de plus en plus.

Je finis par me redresser légèrement pour prendre ma bière et boire. Que pouvais-je vraiment faire d’autre après tout ? Rien. Il fallait simplement que je commence par trouver un moyen pour ne plus prendre de médicaments. C’était sûrement par-là que je devais commencer. Parfois je me demande comment elle aurait évolué dans un milieu moins rude. Je ne pensais vraiment pas que ses sourires de petite inconsciente me manqueraient autant… Je finis alors par rouvrir les yeux pour regarder Marten et lui sourire.

-Même si elle perd la boule, elle sera surement contente de te revoir, d’ailleurs elle est vraiment devenue douée avec ta lame.

Ah oui le réveille d’Amelya, parlons-en... Franchement, je n’avais aucune idée de comment elle allait réagir… Faut dire qu’elle était plutôt imprévisible en ce moment. Je dirais même qu’elle a des tendances lunatiques. Certains mots la font tiquer plus que d’autres, il faut trouver le bon feeling. J’observais Marten. Mouais il devrait s’en sortir si elle décide de refaire surface. De toute façon il était bien plus fort qu’elle physiquement, cependant, je savais très bien qu’elle était vicieuse et très imaginative. Je finis par me redresser et m’étirer un peu avant de prendre un air un peu plus sérieux.

-Je ne sais pas quand Amelya sera de retour mais même si elle semble ne pas avoir changé je te demanderais de te méfier d’elle. Elle cache très bien son jeu et parfois je ne sais moi-même pas à laquelle j’ai à faire. Toutefois…

Je viens poser mon doigt juste en dessous de mon œil avant de sourire légèrement.

-Tout se joue dans son regard, c’est notre seule faiblesse. Notre regard s’anime un peu différemment suivant la personne qui se trouve derrière. On dit souvent que le regard est le reflet de l’âme et bien pour nous ça fonctionne comme ça.


Puis je pris alors le saucisson pour mordre dedans et manger un peu. Bah oui j’allais tout de même pas laisser passer ça ! Je mâchonnais tranquillement mon saucisson avant de changer complètement de sujet. Bah oui j’en avais besoin aussi tiens, de penser à autre chose que mes problèmes et mes histoires et puis je suis sûr que le loup aurait des choses intéressantes à me raconter.

-Bon et toi alors ! Que racontes-tu de beau ? Je suis sûre qu’il s’est passé pas mal de chose pour toi non ?
Marten Baudier
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Marten Baudier
Loup-Garou
Ven 5 Jan - 22:55
Vous savez, dans l’métier y’a plus grand-chose qui fait tiquer. On devient socialement maladroit, voir carrément à côté de la plaque. On tâtonne, on vise de travers, ça peut faire mal, et on finit souvent avec de la merde sur les godasses. Là, cela dit, quelque chose me fait tiquer. Quand quelqu’un que j’apprécie, peu importe le compliqué de la conversation en arrive à se projeter à l’idée d’une mort prochaine, je n’aime pas ça. Je tique donc, mon air se faisant beaucoup plus sérieux, un agacement pouvant même sans doutes se lire sur mes traits. Je n’aime pas ça. Elle finit par se redresser, donc, attrapant quelques gorgées de bière avant de me balancer son speech sur Amelya. Je cerne donc assez rapidement comme dit une source au problème principal, ce nouveau médicament. Mais est-ce la seule raison ? Je prends un moment à me sortir de mes pensées, comme si je cherchais à faire le tri dans les informations reçues, avant d’en arriver à une finalité simple. Je soupire doucement à nouveau avant de balayer devant moi d’un geste simple, balançant mon regard dans le sien. Avant que je ne puisse parler, cela dit, elle en vient à me balancer, comme ça, ce qui apparaît comme leur plus grand point faible pour me pousser à l’attention et me confronter à l’idée que le danger est réel. Je pense suffisamment connaître Shizuka pour savoir qu’elle n’en viendrait pas là si elle n’était pas réellement effrayée. Je la laisse alors finir, avant d’ignorer pour l’instant sa dernière question, apportant simplement une main au niveau de sa joue, sans action plus osée ou poussée. Pour lui céder simplement, franchement.

-Car tu crois que je vais te laisser disparaître en étant sciemment au courant de ça ?

Je retire ensuite ma main avant de me redresser, même si ma pensée était claire, il y avait peut être plus malin que d'étaler les mots de façon si franche et directe. Il n'y avait aucune mauvaise pensée en fond, mais il pouvait m'arriver d'être bien plus sentimental que je le devrais. je finis, hésitant à attraper directement le bigeau, par me retenir pour l’instant, torchant ma bière avant d’aller me resservir, remplissant ma chope à raz.

-Et bien, comme tu peux le constater, je vis paisiblement ici. Pour le reste… Pas mal de contrats, bien assez pour ne pas avoir à tous les énumérer.

Maintenant que j’y pense, j’étais vêtu de façon assez simple, un débardeur assez léger, un simple pantalon ample, confortable. J’étais chez moi, quoi. Je pointe le côté de la pièce contenant tout le matériel de sport, le sac de frappe, la fonte… bref, tout ça.

-Pour le reste, à la base je n’allais pas tarder à soulever un peu de fonte. Je n’aime pas rester inactif trop longtemps.

Elle pourra sans doute lire mon agacement assez facilement. Mais sur le coup, je ne pouvais que me pousser à la méfiance. Je n’avais pas oublié son regard ou celui d’Amelya depuis tout ce temps. Et je comptais bien prendre en compte son avertissement. Je soupire à nouveau, sans doute la plus grande marque pour signaler l’agacement en question. Cela dit, je pensais mes mots. Lancer une vendetta personnelle envers la corp n’était pas une solution viable. Tout comme un assassinat isolé. Pas en ces conditions. Il ne me restait plus qu’une solution. User d’un atout qui, je le sais bien, va me coûter très cher. Mais si je ne le fais pas, qui sait comment cette histoire finira. J’avais gardé un œil sur elles, mais à vouloir garder des distances, je n’avais aucune raison de penser que la situation avait tant dérapé. Pour cette raison, je n’ai de toute façon plus réellement à me poser de questions. Je vais le faire. Mais pas maintenant. Il faut d’abord de deux choses l’une, qu’elles ne soient pas là pour le constater. Si elles savent, il y à un risque. D’autre part, que je puisse constater du problème. Non pas que je ne croie pas en Shizuka, mais je suis conscient des risques de mon idée. Je ne veux pas faire tourner un tel engrenage sans certitude. Je présume que je verrais bien lorsqu’Amelya s’éveillera. Sans m’en rendre compte, dans mes pensées, j’ai descendu ma bière à vitesse grand V. Ouais, carrément. C’est souvent comme ça quand on se triture sérieusement les méninges en réfléchissant de trop.
Amelya
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Amelya
Psyco
Lun 8 Jan - 19:51
J’avais bien remarqué que ma remarque sur le fait que je risquais de disparaître un jour ne lui plaisait pas… Mais C’était un faite et il ne pourrait rien faire pour empêcher ça. Il n’y avait qu'Amelya et moi sur ce coup-là. Marten avait simplement écouté tout ce que j’avais à lui dire en silence, surement qu’il devait faire le tri d’information. Je lui avais aussi volontairement donné notre faiblesse, mais c’était aussi parce que je m’inquiétais pour lui. Cette Ame est redoutable et je ne voudrais pas qu’il soit blessé par mégarde. Je pris alors quelques gorgées de bière avant de la reposer.

Je fus plutôt surprise par son geste… Nous étions silencieux et sa main vint d’un coup se poser sur ma joue. Je le regardais alors quelque peu étonnée. Je ne m’y attendais pas du tout et encore moins des paroles qui suivaient. Je lui souris tout en le regardant dans les yeux. Il était vraiment gentil… Mais il ne pouvait absolument rien faire pour nous aider. Oui il était assassin mais attaquer la Corp n’était de loin pas envisageable. Il finit par retirer sa main pour ensuite vider sa bière et la remplir à nouveau avant de répondre à ma question.

Bien comme je pensais, rien n’avait vraiment bougé pour lui. Après tout ce n’était pas si étonnant que ça vu qu’il vivait librement. Je regardais dans la direction qu’il me désignait pour observer tout un matériel destiné au sport. Eh bien, ça rigole pas ici, mais bon, a vu de son physique plutôt musclé ce n’était pas choquant. J’écoutais ses paroles et hochais simplement la tête à ses dires. Je ne ratais pas son soupir qui accompagnait l’expression qu’il avait sur le visage… Je n’aurais peut-être pas dû lui parler de ça tout compte fait… Il semblait plus que perdu dans ses pensées, vidant sa bière à une vitesse plutôt impressionnante. Un puits sans fond ! Je finis alors par me laver et tapoter gentiment sa tête.


-Ne te tracasse pas trop pour moi Marten. Les choses sont comme elles sont et nous n’y pouvons rien, mais sache que je ne me laisserais pas faire si facilement, j’ai encore de la ressource à revendre !

Je lui souris en lui faisant un clin d’œil. Il ne fallait pas commencer à penser à ce genre de choses. J’étais encore là et bien vivante alors il n’y avait pas de quoi fouetter un chat ! Puis je regardais les vêtements que nous portions. Ils étaient hum comment dire… couvert de sang. C’est ça de bosser comme un cochon, en s’en fout partout après et c’est chiant de sentir le sang en permanence… Je regardais à nouveau le loup.

-Dis-moi ça ne te gêne pas si je t’emprunte ta douche un débardeur et un pantalon ? Je ne suis pas sûre que l’odeur soit très agréable pour toi non plus.

Il accepta ma demande, dieu merci je n’en pouvais plus… J’attendis donc qu’il me donne de quoi me changer patiemment. Une fois qu’il fut de retour, j’écoutais ses indications la salle de bain avant de le remercier te de me diriger vers cette dernière. J’ouvris la porte et m’arrêtais avant sur le palier pour le regarder et lui lancer une dernière petite pique.

-Tu es plus mignon quand tu souris que quand tu tires cette tête. Ah et que je ne te prenne pas à mater hein !

Je ricanais avant d’entrer dans la pièce et de fermer la porte derrière moi. Entre nous, je savais très bien qu’il ne le ferait pas mais j’espérais au moins lui arracher un petit sourire. Après tout c’était quand même un peu de ma faute s’il tirait cette tête-là… Je me déshabillais en faisant bien attention de ne pas dégueulasser la salle avec du sang. Je déposais les vêtements sales dans un coin avec précaution avant de profiter de l’eau de la douche. Ça faisait vraiment un bien fou… J’en profitais d’ailleurs pour laver notre tête. La blessure n’était pas grave, c’était juste un peu ouvert à cause de l’impact de l’objet.

Je me dépêchais quand même de me doucher… Je ne voulais pas gaspiller trop d’eau non plus… Une fois débarbouillée, je séchais notre corps avec précaution avant de le rhabiller. Pour le sous-vêtement c’était bon, je pouvais remettre ceux que nous avions, c’était au moins ça. Bien sûr le pantalon était trop grand… Je pris alors la ceinture qui était sur l’autre pantalon. Bon au moins ça tenait à la taille ! Pour le débardeur je dus faire un nœud au niveau de la taille. Bah oui les coupes pour hommes c’est galère enfin bon. J’étais en train de sécher nos cheveux quand je sentis sa présence. Je me retournais donc pour regarder Amelya qui arrivait. Je lui souris, passant une main sur sa tête.

« Ça va mieux ? »

« Oui… Où sommes-nous Shizu ?... »

Je n’eux pas le temps de répondre qu’elle avait déjà compris à l’odeur. Elle me regardait avec des yeux étonnés, elle ne s’attendait vraiment pas à ça je pense. Je repris alors les commandes pour retrousser le bas du pantalon afin qu’il n’y ait pas d’accident stupide. Il serait quand même dommage de se casser le crâne sur une table à cause d’un bas trop long. Une fois finit Ame prit alors le contrôle pour sortir de la pièce rapidement.

« Je veux le voir ! »

J’avais l’impression que c’était la petite Ame que je connaissais bien, mais je restais tout de même sur mes gardes. Elle arrivait alors au salon et regardait un peu partout avant de l’apercevoir enfin. Elle lui sourit grandement, elle était vraiment contente de le revoir. Je souris alors en la regardant, ce genre de moments m’avait manqué je devais bien l’avouer. Une chose était sûre c’était que j’allais profiter de ce moment de calme avant la tempête... Tant qu'elle ne s'emballe pas trop ça devrait aller.


-Ça faisait longtemps que nous ne nous étions pas vus, mais je savais que ce jour arriverait. Je suis vraiment contente de te revoir Marten…
Marten Baudier
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Marten Baudier
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Lun 8 Jan - 20:31
A sa demande pour squatter la douche, je ne peux sciemment pas refuser. Faut dire que y’a plus glamour, comme tenue, que le rouge sang tout frais. J’dis pas, en soi le côté psychopathe, ça peut avoir son charme mais bon, c’est pas franchement mon trip. Je lui indique donc le chemin vers la salle d’eau, vu que de toute façon, je me dirige directement vers celle-ci pour ouvrir l’armoire qui se trouve à côté. J’en sors deux tenues que j’estime plus ou moins à sa taille, ou en tout cas le plus proche qui me tombe sous la main, avant de lui fourguer, suivant le geste d’une serviette. Ouais, c’est quand même mieux. Je précise même qu’elle peut piocher dans les produits présents, si elle veut. Je sais que l’odeur du sang n’est pas forcément facile à faire sortir de ses narines. D’une certaine façon, je ne fais même plus attention. J’ai tellement barboté dans le sang et les boyaux, que ça ne me fait plus grand-chose, ce genre d’odeurs bien qu’effectivement peu agréable à fini par tout de même devenir habituel. Sans se faire prier, bien que dans une suite de fines bourdes simples, elle finit par entrer. J’aurais répondu par deux choses simples. Premièrement, un fin sourire, j’ai bien compris qu’elle tentait de me dérider, mais cette histoire ne me plaisait suffisamment en rien pour que j’en vienne à finir songeur. Pour la seconde chose, une tape sur le cul. Je n’étais pas loin, autant profiter pour répondre autrement que verbalement. Je cède même un fin ricanement sur le coup. Pas très subtil, contrairement au message qu’il vise à faire passer. J’aime les contradictions.

Une fois la demoiselle dans la salle d’eau, je me dirige vers le comptoir et j’attrape mon téléphone, composant un numéro que je peine à composer sans me mordre les doigts, depuis quelques temps. Après un instant d’attente, je finis par poser le téléphone. Avant de me souvenir que la raison de l’appel prime sur le taux d’agacement généré par la personne au bout de la ligne. Une fois que je peux en placer une, pressant un peu le pas, je finis par lui exposer la situation. La nouvelle semble autant l’emballer que de faire la gardienne d’une porte de prison, mais elle finit par céder assez rapidement. Je sais très bien que j’aurais à lui revaloir ça, et ce sera fait, en temps et en heure. Pour l’instant, elle me promet de se renseigner avant de raccrocher. L’appel aura pris plusieurs minutes. A peine ai-je le temps de raccrocher que j’entends la porte s’ouvrir, je pose donc tranquillement le téléphone. Je semble plus détendu qu’avant son entrée dans la douche, il semble donc que malgré tout, j’accorde toute confiance à mon interlocutrice. Pour le reste, en me tournant, je constate que ce n’est plus vraiment Shizuka, je checkes rapidement le regard d’Ame, rien d’anormal. Je lui cède donc un fin sourire. En soi, le regard est rapide et discret, elle ne l’aura probablement même pas constaté autrement qu’un simple regard franc, ce que je lui accorde de toute façon.

-Amelya. Un peu que ça fait longtemps. Je suis aussi content de vous retrouver. On dirait peut être pas comme ça, mais j’me suis fait du souci.


Je termine en ricanant un peu, rien de moqueur, bien au contraire. Quoi qu’envers moi peut être. Le rôle attentif ne me va pas vraiment. Je ne suis pas du genre à vraiment m’inquiéter. Très rarement en tout cas. Si quelqu’un doit mourir, c’est qu’il n’aura pas été assez fort pour survivre, rien de plus. C’est triste, c’est moche, mais c’est comme ça. Pendant que j’étais au téléphone, j’aurais pris soin de commencer à préparer un truc à manger. Ce n’est pas que, mais en soi, je commençais à avoir les crocs. Je prévoyais ça après le sport, mais au vu de la situation, je ferais mon sport plus tard.

-Je présume que tu dois avoir assez faim. Avec le sang perdu, il faut reprendre des forces. Comme je commençais à avoir les crocs aussi, j’ai mis quelque chose sur le feu.

Mélange entre quelques légumes simples, comme des poivrons. Le genre à bien rendre à la poelle, et de la viande, que je laisse mijo-danser dans l’ustensile entre mes doigts. Je les invite donc d’un geste simple à venir s’asseoir non loin. En soi, j’aurais aussi pris soin la protection pleine de sang de sur le canapé. Le laissant donc parfaitement accessible aux demoiselles maintenant toutes propres.

-Bienvenue dans mon humble demeure. Si je peut dire.
Amelya
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Amelya
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Sam 13 Jan - 1:20
Elle semblait vraiment contente de le voir. Ça se voyait à son sourire qui était le même que d’habitude. Je pouvais donc me détendre un peu et surement les laisser se retrouver tranquillement. Et puis Marten était largement capable de se défendre contre elle si ça tournait mal. J’allais enfin pouvoir profiter de me reposer afin de reprendre des forces et puis j’étais certaine qu’il aurait un tas de choses à se dire sans moi. Je souris donc à Amelya avant de lui faire un signe de main pour lui faire comprendre que je m’en allais me perdre dans les couloirs que je commençais à bien connaître d’ailleurs. Je me trouvais donc un coin tranquille pour fermer les yeux et me laisser enfin aller.

Amelya : Il s’était passé pas mal de choses dernièrement, tant de chose que je ne me souvenais jamais de tout. Je tournais le regard pour observer Shizuka prendre congé. Je savais bien que c’était un peu compliqué pour elle dernièrement et qu’elle était quelque peu fatiguée, je ne pouvais donc pas lui en vouloir. Je reportais donc mon attention sur Marten qui prenait la parole. Nous ne nous étions pas vus pendant une longue année c’était vraiment plaisant de le retrouver aujourd’hui.

Je continuais de lui sourire en l’écoutant. J’aurais bien aimé lui dire qu’il n’avait pas à se faire du souci pour nous, mais ce serait lui mentir. J’avais des pertes de mémoire dernièrement, je ne me souvenais jamais de tout ce que je faisais… Shizuka tentait de me rassurer, mais des peu de choses que je pouvais me rappeler, je savais parfaitement que ça n’allait pas. Enfin bref, je reportais mon attention sur Marten que je n’avais pas vue depuis si longtemps. Il n’avait vraiment pas changé, c’était plaisant de le voir ainsi.

C’est vrai que ça sentait plutôt bon par ici… Je lui souris lorsqu’il parlait du repas. C’est vrai que remplir des contrats ça donnait faim… J’hochais alors la tête avant de m’installer dans le salon, sur le canapé. Il était plutôt confortable. Je l’observais faire à manger en lui souriant, puis mon regard se posait sur la lame avant de les reposer sur Marten.


-J’ai veillé à prendre soin de la lame que tu nous as offerte. Elle nous a sauvé pas mal de fois la mise aussi…

Je fis une pause avant d’appuyer ma tête sur le canapé pour le regarder faire à manger avec intention. Il semblait plutôt doué… Je n’avais jamais appris à cuisiner, voir quelqu’un préparer un plat aussi insignifiant qu’il puisse être, je trouvais ça incroyable…

-Ça sent vraiment très bon… Tu dois être un bon cuisinier ! J’avais demandé si je pouvais apprendre au centre, mais ils avaient refusé… J’avais été un peu déçue mais pour la peine j’avais re4u mes premières dagues de notre créateur donc ça avait vite passé…

Je souriais légèrement amusée en y repensant. À cet âge-là je ne rêvais que d’être une bonne psycho… Les choses avaient bien changé. Je laissais ma tête appuyée sur le haut du canapé pour le regarder puis mon regard se posait sur la mallette qui était contre le canapé un peu plus caché si je pouvais dire ainsi… Je la fixais alors avant de tendre la main et de l’ouvrir. En voyant cette tête et ce cœur, je me souvenais d’un coup de ce que j’avais encore fait. Je me replongeais dans mes pensées tout en me rappelant, puis je pris la parole continuant d’observer les faits.

-Que t’a dit Shizu à propos de moi ?
Marten Baudier
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Marten Baudier
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Sam 13 Jan - 2:31
Alors que je lui tournais principalement le dos afin de cuisiner convenablement, je ne peut m’empêcher de sourire faiblement à sa remarque quant à la lame. Je fais passer une main par-dessus mon épaule, dans mon dos, afin de lui pointer du pouce l’arme qui siègait plus bas, au niveau de ma ceinture. Elle pourra sans doute reconnaître l’arme qu’elles m’avaient lancée à notre dernière rencontre. Shizuka aura d’ailleurs sans mal pu l’attester de près, c’est bien elle. Sans doutes une façon de lui faire comprendre que c’est la même chose de mon côté. L’arme semble parfaitement entretenue, malgré les nombreuses utilisations qu’elle à pu avoir, vous vous en doutez. Sans avoir à me retourner, ou même à l’analyser plus que ça, je finis par lui lancer

-D’ailleurs, si je peux t’offrir un conseil, n’attends jamais trop longtemps avant d’essuyer et d’entretenir ton équipement. Le sang séché n’est jamais très bon.


Après un coup de narine correspondant plus ou moins à sa seconde tirade, je sors la casserole de sur le feu pour venir la positionner au dessus d’un plat, y vidant le contenu avant d’assaisonner rapidement le tout, venant remplir deux assiettes, attrapant deux fourchettes pour venir poser le tout sur la petite table face au canapé, prenant rapidement place aux côté d’Amelya, avant de lui rétorquer.

-A toi de me dire si je suis aussi bon cuisinier que ce que tu l’avances, dans ce cas. Il ne faut jamais juger quelque chose avant de l’avoir vérifié soi même. Pour le reste, qui sait, peut être que j’aurais l’occasion de t’apprendre deux trois trucs. Je présume que maintenant que tu as pris connaissance de cette adresse, je risque d’avoir de la visite de temps en temps.

Je lui cède un fin clin d’œil. Elle pourra d’ailleurs comprendre, et ce sans mal, une quelconque invitation. En toute franchise, si oui, c’est involontaire, mais pas particulièrement dérangeant. Je ne refuse jamais une aussi douce compagnie. Ça me permettrait sans doute aussi de la garder à l’œil plus facilement, en plus de pouvoir, pour le coup, tout simplement les voir plus régulièrement. J’apprécie ces petites, aucun doute la dessus. Ce n’est pas comme si j’avais pris un œil à un client en plus de prendre des risques inutiles pour elles, pas vrai ? Sa dernière question fait mouche, je comprends qu’elle se doute fortement de quelque chose. Ce qui inclut donc le facteur « mémoire défaillante ». Cette pensée m’arrache un soupir. Il n’y à sans doutes pas grand-chose d’aussi douloureux que de causer du tord autour de soi sans le savoir. Car en prendre conscience ne peut que pousser à tomber de haut. On se juge facilement coupable des choses dont on ne peut rien, je suis bien placé pour pouvoir le dire, croyez moi.

-Disons que de mon point de vue, ce n’est pas à moi d’engager le sujet avec toi, si tu veux savoir ce qu’à à dire Shizuka, il faut le voir avec elle. Sache cela dit que tu n’as pas à t’en faire. Je n’ai rien appris qui puisse me pousser à te craindre ou à vouloir te détester.

Je lui cède un sourire amical, se voulant parfaitement rassurant. Prenant soin de porter un nouveau coup dans la fameuse mallette, pour l’enlever de la vue d’Ame, comme je l’avais fait un peu plus tôt pour Shizu. Le geste peut sembler anodin, mais il ne l’est pas à mon sens, j’en viens même à apposer ma main sur sa tête, comme pour accentuer le geste. Tentant de la rassurer.

-Moi aussi, ça me fais plaisir de te voir. Après tout, tu es une belle et intéressante jeune femme, je n’aurais aucune raison de ne pas l’être. Bien que tu sois sincèrement bien plus belle lorsque tu souris.

Maladroit ? Sans doute. Mais le but n’en est que plus simple : Lui arracher un sourire franc, comme celui qu’elle m’a offert quand elle est arrivé face à moi. Chasser les ombres qui viennent l’obscurcir en cet instant précis.
Amelya
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Amelya
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Sam 20 Jan - 0:04
Je regardais alors en direction de son doigt et souris discrètement en voyant notre arme, notre cadeau. C’est vrai, je ne l’avais pas remarqué… Ça me faisait plaisir de le voir avec cette arme à feu. Je baissais alors les oreilles en entendant sa remarque sur l’entretien de son ancienne lame, un peu comme si on me réprimandait. J’avais un peu honte sur le coup… Il devait sans doute croire que je ne prenais pas soin de son cadeau. Ce qui était totalement faux en vérité… J’y tenais vraiment. D’un côté je savais que Marten devait sans doute savoir que ce cadeau était important pour moi mais quand même…

Je le regardais ensuite approcher avec les assiettes et la nourriture. Ça sentait vraiment bon, si bon que j’en avais l’eau à la bouche pour être honnête. J’écoutais ses paroles tout en prenant mon assiette, observant la nourriture qui se trouvait dedans avec une certaine attention. Je finis par le regarder surprise en entendant qu’il était prêt à m’apprendre à cuisiner. Il le ferait vraiment .... Il avait toujours été très gentil avec nous je devais bien l’avouer, mais à ce point-là ? Il me fit un clin d’œil et je lui souris légèrement, mais ne venait-il pas de nous inviter à repasser le voir une prochaine fois ? Je n’en étais pas sûre mais ça me ferait plaisir si c’était le cas. Avoir un endroit où se réfugier en bonne compagnie, un endroit où souffler un moment.

Je le vis ensuite soupirer après ma question concernant les informations qui auraient pu être divulguées à mon sujet pendant mon absence. Je jetais un coup d’œil à la mallette tout en l’écoutant… J’étais une personne dangereuse je le savais, mais lui ne me craignait pas. Il était vraiment spécial dans son genre, mais ça me faisait plaisir d’entendre ces mots de sa part. J’aurais été triste si ça avait été le contraire… En pensant à ça, ma mine c’était quelque peu assombrie sans que je m’en rende compte alors qu’il poussait la mallette s’un simple geste. Je relevais la tête pour le regarder dans les yeux. Je vis alors sa main s’approcher de ma tête. Mes oreilles félines se redressèrent d’un coup alors que je fermai un œil en sentant sa main se poser simplement sur mon crâne.

J’émettais une sorte de ronronnement léger… Encore une chose que je ne contrôlais pas… J’avais toujours été sensible aux caresses sur la tête et le pire restait derrière les oreilles… Notre créateur s’amusait parfois à ça quand il s’ennuyait pour nous entendre ronronner en gloussant, mais là c’’était différent. La caresse de Marten était plus rassurante et sincère. Je rougis en entendant ses propos à mon égard, ce n’était pas souvent qu’on me faisait des compliments. Je compris qu’il tentait de me remonter le moral et je lui offrais alors un doux et vrai sourire.


-Je suis contente que ce soit réciproque, je me demandais quand nous nous reverrions…

Je fis une courte pause avant de reprendre en continuant de sourire.


-Je pense que je peux te retourner le compliment aussi…


Marten était plutôt beau garçon alors pourquoi le cacher ? Je finis par prendre une fourchette pour goûter la nourriture et pouvoir juger ses talents de cuisinier. À la première bouchée je m’arrêtai net, en regardant le plat avec des gros yeux. Deux, trois secondes de silence et je finis par sortir un magnifique « C’est trop bon ! » spontané la bouche pleine. J’attaquais alors le plat avec un peu plus de férocité, c’était vraiment trop bon… Puis je me rappelais que j’étais observée… Je mets joues se tintèrent légèrement de rouge en me rendant compte que je mangeais comme une sauvageonne… Je ralentis alors un peu l’allure avant prendre la parole une fois la bouche vidée.


-Comment s’appelle ce plat ? Je peux vraiment revenir chez toi ? Parce que si c’est le cas tu m’apprendras à faire ce plat ?

Voilà que je commençais à m’emballer et à débiter des questions à la pelle. Heureusement que je m’étais arrêtée parce que j’avais encore plein d’autres questions de ce genre… Parfois il m’arrive aussi de manquer un peu de… finesse ? Je toussais alors un peu et détournais le regard sur la gauche…

-Enfin seulement si ça ne te gêne pas hein… Et puis ça pourrait être un échange, je sais aussi faire quelques trucs…
Marten Baudier
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Marten Baudier
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Sam 20 Jan - 1:00
Je la garde à l’œil, dès lors que je me suis retourné vers elle pour ramener la nourriture, je l’ai forcément gardée à l’œil. Après tout, on n’approche pas de quelqu’un pour se montrer rassurant en rompant le contact visuel, c’est un peu… inutile. Le regard à toujours eu une très grande importance dans une conversation, surtout quand on cherche à parler franchement à quelqu’un. Je dois avouer pouvoir trahir une certaine surprise en la voyant si émoustillée pour un plat finalement si… simple. Je ne peut cela dit m’empêcher de la regarder avec un mélange subtil d’attendrissement et d’amusement. J’ai été militaire. Je suis parti sur le front, à bouffer des putains de rations pendant des mois et des mois. Je crois que j’ai jamais autant eu la gaulle qu’en retrouvant la sainte trinité après ça. La sainte trinité ? Une gonzesse, une bonne bouffe –qui à parlé de pizza ?- et une putain de bière qui ne s’avère pas être de la pisse de chat. Alors quelque part, franchement, je ne peux probablement que comprendre. Elle vient d’un endroit ou les seuls plaisirs qu’on doit lui accorder sont d’accorder du plaisir et de l’utilité aux yeux des autres. Cette pensée m’arrache un fin soupir, relativement discret bien que trop franc pour être dissimulé alors que j’en viens à caresser un instant sa chevelure un court instant. Bien sûr, je ne suis pas sans remarquer ni sa réaction ni son léger ronronnement. Celui-ci ne tarde en rien cela dit à m’arracher un fin sourire, chassant ce qui commençait à m’agacer un peu plus tôt. Elle semble aller un peu mieux. Bien. Brave fille. Je crois que je comprends pourquoi certains aiment à en garder près d’eux. Je parle des hybrides. Mais je ne peux me résoudre à la considérer comme une esclave. Tout du moins, je ne peux me résoudre à assujettir quelqu’un pour mon propre plaisir. Avoir un esclave en soi ne me dérange pas, mais je pense que chacun doit rester libre de ses choix dans une certaine mesure. Quiconque décidera de prendre cette place, si ça me convient, bien entendu, devra le choisir de sa propre personne.

Finalement, j’en viens à remplir les assiettes, lui offrant le droit de goûter à cette nourriture qui est aussi classique pour moi qu’attirante pour elle, avant de la laisser entamer, l’observant avec un amusement non dissimulé. Cela dit, avant qu’elle ne commence son repas, elle en vient rapidement à rétorquer à mes propres mots. Tiens, Je dois avouer que je ne l’aurais pas imaginée capable d’autant… d’audace. Là ou je taquine souvent, je garde en soi une certaine franchise. Je la pensais trop… timide ? Va savoir. En tout cas, la surprise n’en est pas désagréable, bien au contraire, quelque part. Cela dit, il me semble clair de penser que Shizu ne doit plus être dans le coin. Après tout, je suis certain que la belle aurait rougi bien plus que ça en subissant l’assaut des taquineries de celle-ci. Peu après ces mots, auxquels j’aurais pris soin de répondre d’un simple mais franc sourire, elle finit par entamer sa part. Je l’observe alors toujours, avant de la voir planter. De fait, ma première question est de me demander si c’est si mauvais que ça. De fait, donc, je ne tarde en rien à m’attraper une bouchée de ma propre assiette, avant de me rassurer. Non, c’est simple et efficace, comme toujours. Sa réaction finit alors par me rassurer, m’arrachant même un fin ricanement pour le coup. Avant même que je n’ai réellement le temps de réagir à sa réaction, la machine semble se mettre en route alors qu’elle commence à m’envoyer une flopée de questions. Les joues encore rosies par l’intensité de sa vitesse d’ingurgitation.

-Et bien crois le ou non, mais ce plat n’as vraiment rien d’exceptionnel. Ce n’est qu’une cochonnerie simple que je m’amuse à grignoter car il faut bien que j’avale quelque chose entre mes entraînements. En soi, je peux cuisiner des plats biens plus élaborés que ça.

Je marque une pause, comprenant sur le coup que je n’ai pas vraiment répondu à sa question. Je ne tarde donc en rien à reprendre

-Et puis, si ça peux te faire plaisir, oui. Tu pourras revenir et ma foi, si il en faut si peu pour te rendre heureuse, je ne vois aucun mal à t’apprendre à cuisiner quelques plats simples de ce genre.

Je parle normalement, bien que sans perdre un fin sourire amusé. Sa dernière tirade, cela dit, ne tarde en rien à m’arracher un léger rire, alors que je m’approche un peu, taquin, plantant à nouveau mon regard directement dans le sien.

-Ah oui ? Alors dis moi, surprends moi. Que sais tu faire, exactement ?

Assez proche pour demeurer taquin et provocateur. Assez loin pour lui témoigner que je ne la considère pas comme un objet ou un sac de viande. Bref, vous voyez l’idée.
Amelya
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Amelya
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Sam 20 Jan - 3:09
Le moulin à paroles qui me servait de bouche avait finit par se fermer puis au moins lui laisser le temps de répondre et de ricaner un peu aussi. Je le regardais à nouveau et haussais un sourcil en l’entendant parler de son met… Comment ça une cochonnerie simple ? Parce que c’était un simple et vulgaire plat normal ça ? Alors c’est quoi de la cuisine un peu plus élaborée pour lui ? Un restaurant gastronomique ? Je crois surtout que nous n’avions pas la même vision de ce qu’était un plat simple et compliqué… Je crois que je ne serais même pas capable de faire cuire un œuf correctement sans le brûler ?

Je continuais à le regarder avec un air un peu dépité… Je devais vraiment ne pas être douée… Mais mon visage changea assez rapidement lorsqu’il accepta de m’apprendre à cuisiner. J’étais aux anges ! Je me voyais déjà préparer des plats mangeables aussi bon que les siens ! J’avais vraiment hâte. Je souriais grandement toute contente en en oubliant presque ma dernière phrase qui ne passait apparemment pas dans l’oreille d’un sourd… Je ne saurais dire si c’était prévisible ou pas, mais je l’avais peut-être cherché un peu… Enfin pas au début mais à vue de la réaction c’est surement ce que l’on pourrait croire.

Je fus surprise par son visage se rapprochant du mien. Je le regardais alors dans les yeux tout en restant le plus calme possible… Je pouvais sentir mon cœur tambouriner dans ma poitrine mais je contrôlais ma respiration, c’était déjà ça. J’écoutais ses paroles et observais son air provocateur. Bon il était temps de passer à la pratique ! Je m’encourageais mentalement pour appliquer le savoir que Shizuka m’avait transmis. Mon regard soutenait le sien et je souris avant de me rapprocher à mon tour de lui.

Je continuais de rapprocher mon visage du sien. Puis au dernier moment je me décalais un peu sur le côté pour m’arrêter à quelques centimètres de son oreille. Mon Dieu… que suis-je en train de faire ?... Sur le coup je ne pouvais m’empêcher de détester Shizuka, cependant, il était trop tard pour faire marche arrière… J’avais tout de même un peu évolué et je voulais peut-être le démontrer aussi… Pour une fois j’avais compris le sous-entendu et j’avais la réponse en tête.

-Va savoir…

J’avais chuchoté ses mots avec une longueur calculée afin de lui rendre la provocation. Bien maintenant self contrôl ! Règle numéro une : ne pas cacher son visage, règle numéro 2 : ne pas rougir et enfin règle numéro 3 : ne pas détourner le regard et faire semblant d’être en confiance… En vrai ce n’était pas très compliqué mais niveau pratique c’était un autre domaine…

Je reculais ensuite mon visage et reprit un contact visuel avec lui. Bon d’accord j’avais les joues légèrement rosées, mais ce n’était pas ça qui m’avait le plus marqué. Étonnement je souriais et je lui avais fait un clin d’œil… En fait la provocation était plus amusante que je ne l’aurais pensé ! Je me redressais ensuite et repris mon assiette puis ma fourchette et… et…

Là d’un coup, je réalisais la violence du message que je venais de faire passer… MON DIEU MAIS QU’AI-JE FAIS ?! Ok code rouge on se calme jeune fille ! J’inspirais et expirais intérieurement pour ne pas céder à la panique… Puis je me souvenais d’une phrase de Shizuka : « quand tu es dans la merde et que tu n’assumes pas, tu changes de sujet et fais comme si de rien était. » Très bon conseil mais sans doute un peu « cramé » comme dirait cette dernière.

Je le regardais alors à nouveau et lui sourit normalement, comme si de rien était, comme si je n’avais pas sous-entendu que je savais faire… des choses…


-Et donc pour les cours de cuisine, on procédera comment ? Je n’ai pas de téléphone du coup prévenir risque d’être un peu compliqué…

C’était nul… Je savais que ces cours n’étaient pas une bonne idée… Je ne savais pas du tout comment allait réagir Marten... Et s’il répondait à la provocation ? J’avais envie de courir dans les couloirs en appelant désespérément Shizuka pour qu’elle vienne m’aider… À la place je continuais de sourire normalement à Marten attendant une… réponse tout en me préparant au pire.
Marten Baudier
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Sam 20 Jan - 3:37
Bien entendu, je continuais à soutenir son regard, observer ses réactions, me servir de mon flair, et pas seulement celui qui capte les odeurs, si vous voyez l’idée. En fait, on pourrait en me jaugeant constater que je semble la dévorer des yeux, tout simplement. Le geste n’entre pas dans le jeu de provocation, il est franc et simple. Je me contente de l’observer pour ce qu’elle est : Une belle jeune femme partageant sa soirée avec moi. Je pouvais donc lire beaucoup de choses, dans son regard, dans son odeur, aux fluctuations de la couleur de sa peau. Peut être même au travers de possibles frissons discrets ? Ce genre de réactions que peuvent avoir le corps, surtout dans le cas d’une néophyte. Peu importe l’entrainement de Shizu, en une année, elle aura pu en apprendre beaucoup, mais elle reste visiblement la petite Ame douce et innocente. La surprise traverse donc son visage face à ma première tirade, avant de transcrire bien peu de temps après une joie… colossale. Bien plus que je ne l’aurais pensé, pour être franc. Je semble me perdre dans mes pensées un instant. Ce n’est qu’un repas. Une promesse d’une leçon pour un repas. Me suis-je déjà tant habitué à vivre dans un certain confort pour me voir surpris de la joie d’une personne en ayant été séparée toute sa vie ? Je sais que je pourrais vivre dans la merde, à bouffer les rats dans un caniveau tout en barbotant dans les trippes de frères d’armes. Je l’ai déjà fait. J’ai traversé des enfers que beaucoup ne sauraient supporter. C’est sans doute pour cette raison que je suis devenu fort. Que j’ai survécu au prp pour devenir ce que je suis : Une expérience ratée, mais plus forte. Je sais qu’on est tous des expériences ratées. Elle comme moi et bien entendu, comme bien d’autres. Mais ne suis-je pas en train de me ramollir ? Je me vante de posséder une bonne « lecture » quand il s’agit de comprendre et d’analyser les autres. Pourtant, je me vois ramené à un stade de novice face aux réactions de cette jeune femme, là, maintenant. C’est ironique.

Je finis par me tirer de mes pensées, pourquoi ? Bah, vous ne sentez pas ? C’est comme si elle était assez près pour que je puisse humer son odeur à même sa… Oh. Un large sourire amusé s’étire sur mes lèvres face à ce constat et surtout, face à ses mots. Autre chose attira mon attention. Son cœur. Il me suffirait de fermer les yeux et de me concentrer quelques instants pour pouvoir l’entendre battre avec cette proximité. Il avait accéléré. Vraisemblablement, elle se surpassait. Je gardais donc mon sourire, patientant de voir jusqu’ou elle comptait aller. Une simple réponse, hmm. Un geste se voulant provocateur mais que je ne pouvais pas lire autrement que de façon adorable. Le message est clair. « Tu as vu, Marten, j’ai grandi ! » Ou « cette année, j’ai pas chômée ! » Cette image ne put instantanément que balayer toute envie de pousser la provocation plus loin, un fin sourire toujours aussi franc sur les lèvres, bien que peut être plus tendre qu’étiré. Vous savez, je n’ai jamais rien demandé en retour à mes choix, à mes actions. J’ai sauvé des vies, j’en ai prises. J’ai toujours défendu des idées précises et aujourd’hui comme il y à un an, rien de tout ça n’as changé. Et bien vous savez quoi ? Cet instant, cette soirée. Ces échanges. Le fait de lire cette joie et ce plaisir sur son visage. De pouvoir la taquiner face à sa gêne… Ce lien sincère qui nous unit. Je n’ai besoin d’aucune autre forme de remerciement. C’est la meilleure récompense qu’elle puisse m’offrir. Avant que je ne puisse cela dit vraiment réagir, et visiblement bien trop gênée pour rester si proche, elle me lance une nouvelle tirade. Cela dit, je ne prends pas la peine de lui répondre dans un premier temps. Pour l’instant, je me contente d’approcher doucement une main de sa joue, venant doucement l’apposer contre celle-ci, du côté droit, comme pour la pousser à ramener son regard vers moi un instant, avant de venir déposer un fin baiser sur sa joue gauche. Celui-ci n’as réellement rien de provocateur ou de vicieux, bien au contraire. Un geste aussi simple que franc, comme à mon habitude. Une forme de remerciement pour tout ça ? Peut être. Pour le reste, allez savoir. Je me recule alors un peu, avant de lui sourire et d’envoyer, calmement, doucement.

-Ma foi… tu n’auras qu’à venir. Si je suis là, nous pourrons voir pour commencer ça. D’accord ?

Cette fois, l’invitation semble claire.
Amelya
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Amelya
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Sam 20 Jan - 4:33
Je sentais son regard sur moi et ce silence était perturbant… Il fallait qu’il réponde comme il le faisait avec Shizu… Il y avait trop de pression dans ma tête pour le coup… Pourquoi avais-je donc fait ça hein ? Voulais-je inconsciemment lui prouver quelque chose ? Je n’avais peut-être pas tant changé que ça finalement… Je restais dans mes doutes, plongée dans mes pensées. Comment allait-il réagir ? C’était la plus grande question que je me posais. Elle tournait en rond dans ma petite tête encore et encore. Je ne savais pas comment Shizuka faisait pour ne jamais ressentir autant de pression.

Une sensation de chaleur me fit sortir de mes pensées. Ce n’était autre que la main de Marten qui s’était posée sur ma joue pour me faire regarder dans sa direction. Elle était vraiment chaude… certainement bien plus que la normale... Mon regard quant à lui se posait alors sur l’assassin et je me figeais en le voyant s’approcher de moi. J’écarquillai les yeux de surprise en le sentant déposer un léger baiser sur ma joue gauche. Un contact rapide, mais assez gênant pour stopper toutes mes pensées d’un coup… Je crois qu’à ce moment-là, les connexions de mon cerveau venaient de me lâcher à tout jamais…

Je le regardais s’éloigner de moi alors que mon visage commençait à se colorer de façon bien plus flagrante… Je passais du stade de joue rosée à pivoine… Je ne m’y attendais pas du tout. Je pensais qu’il allait répondre avec des mots et non par un geste. Comment devais-je le prendre ? Je n’en savais absolument rien… Une chose dont j’étais certaine, c’était que ça n’avait très certainement rien à voir avec la provocation… Il y avait autre chose dans ce geste… Il était doux, il n’y avait pas d’arrière-pensées, pas d’ambiguïté. Pourtant il était tout autant, voire, même plus gênant.

Marten ne m’avait jamais vraiment traîtée comme une esclave, mais surtout comme un être vivant comme les autres. La question était aurais-je été moins gênée s’il avait été comme les scientifiques de la corp ? Non j’aurais sans doute été terrifiée au point de me retrouver totalement tétanisée… Je ne savais pas comment réagir ni où me mettre et puis il me regardait. Il pouvait voir mon visage écarlate… Je suis désolé Shizuka, mais il fallait que je le cache. Où et comment je ne le savais pas encore mais je savais que je finirais bien par trouver.

D’ailleurs il en profita pour clarifier ma question qui finit sur une note d’invitation. J’étais contente mais encore beaucoup trop gênée… Il ne me considérait pas comme une simple arme, c’était certain et son geste, la proposition de venir apprendre à faire à manger avec lui… J’avais l’’impression d’être… normal ?... Je baissais alors la tête pour l’appuyer sur son épaule. Mon visage était dirigé vers le canapé, c’était la façon la plus simple pour moi de cacher mon visage de sa vue le temps que j’arrête de rougir.

-Merci Marten…

Ma voix était basse à cause de la gêne qui semblait bien plus handicapante que je ne l’aurais pensé. En ce qui concerne le remerciement, je ne disais pas simplement merci pour l’invitation, mais un merci général. J’avais l’impression que l’oppression de la corp était loin derrière moi à cet instant. Je ne voulais plus bouger et simplement profiter un peu de me sentir vivante… J’avais aussi envie de lui poser des questions, par contre, je risquais de devoir attendre un peu de retrouver ma voix et de perdre ma pigmentation rouge.
Marten Baudier
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Marten Baudier
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Sam 20 Jan - 4:58
Cette fois, sa réaction fut sans appel. Je ne pouvais que m’attendre à ce genre de réception. En fait, pour faire simple, tout en elle subit une hausse drastique en l’espace d’un instant. Un mélange de crainte, de doute, d’incompréhension, de surprise, une légère montée de chaleur sous l’adrénaline. Ce genre de choses. Elle était là l’année passée lorsqu’ai « joué » avec Shizu, elle à vu comment j’ai réagi et agi et elle devait s’attendre pour la peine à me voir réagir de façon semblable. Elle n’a pas réfléchi plus loin ou en tout cas j’en doute. Cela dit pour le moment, je ne prends pas le soin de briser ce silence qui s’installe. Comme pour lui laisser le temps d’analyser et de comprendre, de réfléchir et de reprendre ses esprits. Je reste simplement à côté d’elle, calmement. Elle en vient donc à déposer sa tête contre mon épaule, geste auquel je réponds en venant déposer une main dans ses cheveux, au niveau de sa nuque. J’accompagne ce geste de simples caresses, distraites, doucement. Je laisse même après ça le silence perdurer et ce jusqu’à ce qu’elle finisse par le rompre d’une petite voix gênée. L’entendre m’arrache un fin sourire amusé alors que j’inspire un court instant, prenant parole à mon tour, le ton calme, exempt de toutes arrières pensées.

- Pourquoi me remercies-tu, Ame ? Si c’est pour mon geste, tu n’en as pas besoin. Je n’ai fait que suivre mon envie. Si c’est pour faire ce que j’ai envie de faire, tu n’en à pas besoin non plus. Ça montre simplement que je t’apprécie et que je semble t’accorder ma confiance. Pour ça non plus d’ailleurs, tu n’as pas à me remercier. Tu m’as jusque là montré que je pouvais le faire. Ou alors, tu me remercie pour te considérer pour ce que tu es ? Car oui, toutes ces histoires d’esclave n’ont pas franchement de valeur pour moi et à moins que l’on vienne me dire ouvertement que c’est le rôle qu’on veut remplir à mes côtés l’idée de l’imposer ne m’attire en rien. Pour moi, tu es donc simplement Amelya. Une jeune femme que j’apprécie et que je suis heureux de revoir après une longue année d’absence. C’est donc normal que j’essaie de trouver une raison pour que tu puisses revenir, que je l’accepte. D’autant plus si ça peut te rendre heureuse et te changer un peu les idées.

Je m’arrête. J’aurais parlé assez lentement. Assez doucement même. Un reflexe naturel pour ne pas la brusquer, sans doute. Je fais partie de ces types instinctifs qui s’adaptent au moment et à la situation assez facilement. Finalement, je ne fais que spéculer, comme ça m’arrive de plus en plus. Peut être que je finis vraiment par choper la grosse tête. Mais qui sait, dans le meilleur des cas mes mots pourront l’atteindre et l’aider, l’alléger un peu. Dans le pire, elle pourra se détendre en riant un peu. Dans les deux cas, je doute que ça mette fin à cet instant, donc je ne vois pas pourquoi je le garderai pour moi. Toujours parler et agir franchement, c’est un peu mon crédo, finalement. Cela dit, je finis par prendre en considération la possibilité que ça puisse la gêner encore plus, et je me permets d’enfoncer le clou. Elle attendait des mots, en voici :

-Cela dit, si tu es d’autant plus belle quand tu souris, je dois avouer que tu pourrais rapidement devenir irrésistible en rougissant ainsi. Heureusement que tu n’as pas montré ce visage à n’importe qui…

Bah quoi, c’est vrai ? Moi j’suis un peu fleur bleue, j’aime bien m’amuser, mais je ne suis pas un enfoiré. Je considère chaque vie comme ayant une valeur réelle et l’idée d’humilier une personne que j’estime me révulse au moins autant que l’idée de braquer un flingue dans ma propre gueule. Et il est clair que cette petite, je l’estime sincèrement.
Amelya
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Amelya
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Sam 20 Jan - 14:17
Je restais silencieuse à cause de ma gêne, puis je sentis sa main caresser ma nuque. C’était agréable et me détendait petit à petit… Je fermais les yeux alors qu’un léger et discret ronronnement régulier pouvait se faire entendre. Puis il se mit à parler. C’est vrai, je l’avais remercié pour beaucoup de choses. Ses paroles étaient douces et bienveillantes. Ses mots me faisaient plaisir d’une certaine façon. Je ne pensais pas qu’il serait autant agréable d’entendre que l’on nous appréciait pour ce qu’on était et non ce que l’on valait. Il avait confiance en moi et moi je lui faisais confiance aussi.

En fait, je prenais conscience que Marten était et serait certainement la seule et unique personne qui me traiterait de la sorte, comme une personne et non un objet. Je me souvenais alors du jour où il m’avait demandé comment je verrais mon avenir. Il y a une année je lui avais répondu que je voulais être achetée par un maître parce que ce serait surement mieux ailleurs. J’avais toujours vécu comme un objet, il était donc impossible pour moi que ça change. Mais Marten m’avait appris bien plus qu’il ne le pensait et je ne pourrais jamais assez le remercier pour ça.

Je ne saurais dire pourquoi, mais ça m’attristait un peu quand même d’avoir cette pensée. Je continuais de ronronner doucement, restante silencieuse tout en écoutant sa deuxième remarque. Je rougissais à nouveau. Je redressais alors li visage pour le regarder dans les yeux et je lui souris légèrement.


-Tu sais Marten, que je le montre ou pas à quelqu’un ça arrivera un jour. Je ne comprends peut-être pas tout de ce côté-là je te l’accord mais je suis loin d’être stupide pour autant… J’ai quand même vingt-quatre ans. C’est d’ailleurs un miracle que l’on m’ait autant préservé mais c’est ce qui me donne la valeur et un prix d’achat largement abordable pour une expérience ratée, mais je ne t’apprends rien là-dessus. Tôt ou tard ça arriva que je le souhaite ou non.

Mes propres mots pouvaient sembler horribles je l’admets, mais ce n’était que la dure et véritable réalité de ce monde. Je serais vendue au plus offrant pour lui appartenir à tout jamais. C’était ce qui allait arriver.

-Je commence à prendre de l’âge mine de rien, bientôt ce ne sera plus un critère de vente et le nouveau critère sera l’expérience. Mais je suis déjà au courant de tout ça et d’une certaine façon je m’y suis préparée alors je n’ai pas peur.

J’avais tout de même certaine crainte, mais je savais pertinemment que je ne pourrais pas éternellement fuir. Que je rougisse ou non ça arrivera. Je me levais ensuite pour prendre les assiettes vides et les ramener à la cuisine pour faire un peu de place. Je finis par revenir près de lui en m’asseyant sur le canapé.

-Je ne savais pas ce qu’être vivant pouvait être aussi appréciable… Même pour quelques heures.

Puis je lui souris.

-Mais pour l’instant tu es le seul à m’avoir vu rougir ainsi…

Mes joues se teintaient légèrement à nouveau… Comme quoi…
Marten Baudier
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Marten Baudier
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Sam 20 Jan - 16:51
Je la sens mitigée. Je sens à quel point elle est mitigée. Elle est autant à l’aise que mal à l’aise. Elle apprécie le moment mais ses doutes et craintes sont palpables. Ça m’agace. Là ou j’apprécie énormément Ame, ça ne fait aucun doutes, vous commencez sans doutes par me connaitre suffisamment pour savoir que j’ai bel et bien horreur d’une chose : La faiblesse. Résignation, repli, recul, honte, peur… Tout ceci ne fait partie que d’un grand ensemble. A mon sens, quand on mur nous bloque la route, il faut le faire tomber. J’ai vu toutes sortes de personnes dans des circonstances similaire et même si quelque part je ne peut qu’être admiratif devant ce côté « innocent » qu’elle garde et qui la pousse irrémédiablement vers cette faiblesse… je ne peux me résoudre à rester simple spectateur de son autodestruction. Oui, ce n’est autre que de l’autodestruction.  Finalement, elle finit par prendre la parole. Ses mots provoquent sur mon visage un air sombre, plus sévère. Un fin grognement même. Alors, elle sur-enchérit. Mensonges. Résignation. Je soupire de façon moins dissimulée malgré ses mots à son retour et son expression, mon air restait sur le coup dur. Elle avait plongé les mains dans un sujet que je ne pouvais me résoudre à accepter. Vous vous souvenez de ce que j’ai dit avant. Elle, m’a t-elle au moins écouté finalement ? On peut choisir d’être esclave, mais à mon sens, on ne devrait jamais y être forcé. Cependant, je ne peux me lancer dans une vendetta personnelle contre une boite bien plus riche et puissante que moi. Ce que je peux faire, cela dit, c’est tenter de protéger ce que je peux. Dois-je attendre calmement qu’Alyssia intervienne, comme elle m’a dit de le faire ? Que puis-je faire ou dire. Finalement, suis-je si faible, moi aussi ? Mon poing se serre, relativement fort alors que mon regard perds de sa vivacité, comme si de vieux souvenirs commençaient à remonter. Un fin grognement traverse à nouveau mes lèvres alors que ma peau semble prendre une teinte bien plus grise, Oui, grise. On peut avoir tendance à l’oublier assez facilement mais je sors moi aussi de la corp. J’ai aussi subi le prp, j’ai aussi eu mes raisons de douter et ma façon de penser et mes craintes ne sont pas ce qu’elles sont pour rien. J’ai horreur de ça.

C’est stupide. Perdre le contrôle ainsi. Je vais vraiment finir par penser que je m’affaiblis, que je deviens pitoyable. Maintenant, cela dit, je dois me concentrer pour que la crainte n’éveille pas la rage, et que la rage ne fasse pas sortir la bête qui sommeille en moi. En soi, je ne dois pas dégager à ce moment précis une réelle menace vers la jeune femme. Ma hargne n’est pas dirigée vers elle. Bien sûr, c’est sa propre faiblesse qui à provoqué cette résonnance, mais ce n’est pas réellement de sa faute pour autant. Je devrais être capable de résister à ça et j’en suis conscient. Alors que ma peau change de teinte, elle devient aussi bien plus solide et ce de façon assez surprenante. Je reste alors là, les yeux clos, prenant quelques minutes pour essayer de me détendre. Mais je n’y peux plus rien. Il faut que j’encaisse et pour ça, que je balance ce que j’ai à dire.

-Ts. J’ai manqué de vigilance.


Franc, simple, brut. Je reprends, ma voix est sans doute plus rauque. Je prends cela dit de venir planter mon regard dans le sien, les traits partiellement changés par les affres de la gargouille.

-On est tous un peu des monstres, comme tu peux le constater. J’ai sans doute été trop vague, la dernière fois. Trop imprécis. Ne t’avais-je pas demandé de ne plus offrir de rire résigné ? Penses-tu que je vais fermer les yeux car ce rire est devenu un air triste ? Penses-tu que c’est ça, ce que je voulais dire ?

Je grogne doucement, insatisfait. Mon ton tonne comme si je souhaitais la gronder, pourtant ce n’était pas le cas. Je luttais contre moi-même, ce qui rendait difficile la communication. Je ne peux qu’espérer qu’elle le comprenne.

- Si tu veux te sortir de cette vie, fais-le ! Trouve quelque chose, quelqu’un qui veuille t’aider mais bats toi bon sang ! Tu n’as pas à vivre en baissant la tête dans la crainte. Tu n’as pas à rester ainsi, à baigner dans cette crainte comme le ferait quelqu’un d’incapable de se défendre ou de prendre des décisions. Quelqu’un de faible. Tu ne l’es pas, Amelya. Tu ne l’es en rien.

Je resserre un peu plus mon poing, avant de soupirer à nouveau. Petit à petit, peu à peu, ma teinte recommence à prendre une teinte normale. Oui, on à tendance à oublier que j’ai fini par devenir phobique. Mais je ne peux pas céder à cette faiblesse. J’ai déjà vu cramer tout ce qui importait pour moi… Je ne compte plus laisser quelque chose de ce genre se reproduire. Plus jamais. Mon regard n’as pas quitté le sien un seul instant.
Amelya
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Amelya
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Sam 20 Jan - 17:52
Il ne semblait pas content… Pas content du tout même… Je n'aurais peut-être pas dû dire ça. J'avais surement parlé trop vite, mais ce qui était dit était dit… Dans un sens je ne regrettais rien. J'observais son visage s'assombrir petit à petit alors que sa peau changeait de couleur… il était… gris ? Je le regardais surprise à ce constat. Je n'avais pas peur, loin de là, mais je venais de comprendre une chose que je ne savais pas jusque-là. Une question qu'il avait soigneusement esquivée lors de notre première rencontre. J'en avais aujourd'hui une infime réponse. Je comprenais un peu mieux d'où lui venait se raisonnement…

Ces premiers mots furent net. Ces poings étaient fermés et il me paraissait crispé. J'avais même entendu une sorte de grognement qui n'avait pas grand-chose d'humain venir de lui un peu avant… Je vois, je comprends mieux. Il semblait avoir un moment de…faiblisse ? Lui qui m'avait toujours paru si fort, comme si rien ne pouvait l'atteindre. Il avait lui aussi ses propres démons et ses propres doutes, son passé… Sur le coup je me sentais vraiment égoïste de ne pas y avoir pensé plutôt… Après tout nous avions tout deux passer par la même case. Le prp.

Son visage était fermé, ses traits se durcissaient. Une personne lambda aurait été effrayée, mais je ne l'étais pas. Lorsqu'il reprit, une vague de tristesse passa sur mon visage en l'entendant parler de lui comment un monstre, car il était loin d'en être un. Pour la suite, bien sûr que je me rappelais ses paroles. Je ne savais pas quoi lui répondre… Il me l'avait pourtant dit je le savais bien, mais ça avait été plus fort que moi… Je ne sais pas si j'arriverais à changer cela un jour. Je n'avais pas les mots… Ma main vient alors se poser sur son bras et je pus sentir que sa peau avait changée. Elle était dure comme de la roche et avait pratiquement la même couleur… Je n'avais désormais plus de doute sur ce qu'il était vraiment.

Même s’il avait l’air de me réprimander, je ne le prenais pas comme ça… Puis il continua à parler. Je continuais de le regarder droit dans les yeux. Il avait raison. Je ne pouvais pas m’apitoyer sur mon sort si je n’avais pas tenté de faire quelques choses pour le changer. J’avais choisi la facilité, je le savais au fond de moi… Il me fit prendre conscience que je n’avais qu’à demander, que je n’avais qu’à formuler que j’avais besoin d’aide. Dans un sens j’étais désolée de ne pas avoir comprit tout ça plutôt… J’avais l’impression de l’avoir poussé à bout et je n’aimais pas ça…

Je me redressais pour me tenir droite avant de tendre le bras. Ma main se posait alors sur sa joue avec douceur. J’avais l’impression de toucher un rocher, dur et frais… Je n’aimais pas l’expression qui se trouvait sur son visage, je voulais le revoir sourire… Mais je ne savais pas comment faire. Je sondais son regard qui n’était plus comme avant… Mais main quant à elle était toujours posée sur sa joue, je ne savais même pas pourquoi je l’avais fait, mais je me disais qui si ça pouvait m’apaiser ça ferait de même pour lui… Je finis par enfin prendre la parole.


-Tu te trompes Marten… Tu es loin d’être un monstre. Si mon air triste ou résigné te dérange, il en va de même pour moi. Je ne peux pas laisser la seule personne qui me considère comme un être vivant se traiter de monstre et celui qui osera prétendre le contraire aura affaire à moi.

C’était très certainement maladroit, mais honnête comme toujours. Je retirais alors ma main de sa joue, mais mon regard restait planté dans le sein… Je savais ce que je devais dire, ce que j’avais envie de dire, mais je n’avais pas envie de l’encombre non plus… Pourtant ne c’était-il pas déjà trop impliqué pour faire marche arrière et ignoré cette main tendue ? J’ouvris la bouche avant de la refermer. Je n’avais jamais formulé une telle demande de vive voix… Je… Je ne savais pas si je devais le faire ou non... Puis je finis par accepter les faites. Je n’avais pas envie que mon corps soit vendu comme un objet… Ma main qui se trouvait sur son bras se crispait légèrement alors que ma bouche s’ouvrait pour la deuxième fois.


-J’ai… J’aurais besoin de ton aide Marten... Je ne veux pas devenir leur chose…
Marten Baudier
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Marten Baudier
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Sam 20 Jan - 22:06
C’est typiquement dans ce genre de moments que les choses changent. Que la perception de ce qui entoure change. Pourquoi en être arrivés là ? Pourquoi ai-je perdu le contrôle, rien qu’un tout petit peu ? Je ne le sais même plus. Je ne pourrais même pas dire. Je suis une gargouille. En tant que telle, j’ai du traverser l’enfer pour en arriver là ou je suis. Mais je n’éprouve aucune honte ou tristesse envers cette condition. Tout ce que je peut faire, c’est continuer d’avancer pas par pas afin de parvenir à démontrer que je n’ai pas survécu à tout ça pour rien. Oui, et pour ça, je dois dépasser ce sentiment, là maintenant. Je n’en ai pas besoin. Je ne suis pas en danger, je n’ai pas peur. Mes pensées ont déviées alors allez, trou du cul, sort toi là tête de là et reprends ta marche. Ma peau continue à reprendre peu à peu une teinte normale alors que dans mon esprit, j’affronte une épreuve digne du combat contre le lion de Némée. Oui, l’enfer ne peut laisser que des traces. Des cicatrices profondes qui ne disparaitront sans doute jamais. Qui continueront de me rendre instable. L’avantage c’est que dans mon travail, quand ça m’arrive, je dois dire que c’est généralement assez utile. Je projette ma hargne et mes craintes sur celui que je dois terrasser et… Je m’en sors. Blessé ou non. Là, cette « apparition » n’as simplement pas lieux d’être. Avant que je ne puisse vaincre mes propres démons, si près et pourtant si loin, je remarquai le contact plus que je le sentis. Ma peau, bien plus dure était aussi moins sensible. Je levai à nouveau mon regard vers elle alors qu’elle parlait à son tour. Un silence s’installa. Bien entendu, ses mots ont bien été entendus mais il me faut une minute pour les analyser et les comprendre. Je suis tiraillé. Les souvenirs m’ayant transformé en ce que je suis me tiraillent. Un cauchemar récurent ne pouvant s’empêcher de maltraiter le bouton Replay. Mon regard ne quitte pas le sien ensuite. Pourtant, il ne semble pas reprendre l’activité qui lui est propre. Je la regarde sans la regarder, comme un putain de fantôme. Peu à peu, je retrouvais mes couleurs et mes sensations. Assez pour sentir sa main sur mon bras se crisper, ce qui me ramena à la réalité dans une fine vague d’inquiétude. De ses mots vont dépendre sans doute une aide, ou le marteau venant cogner l’enclume. Tout son être respire la franchise. Ces mots sont francs. Aucuns doutes là-dessus. Cette demande est franche. Quelque part, je me sens un peu mal, comme si j’avais volé ces mots de part ma réaction, mon égarement. Mais cette franchise… Disons que je comprends que penser ça reviendrait à insulter la détermination dont elle vient de faire preuve. J’inspire profondément, comme si mes bronches venaient de se libérer. D’ailleurs, le canapé avait sans doute subi les affres du poids que mon état m’avait fait gagner. Il pouvait sans doute reprendre une forme plus… normale. Après un instant, un instant pour remettre de l’idée dans mes pensées, je finis par répondre.

-Je ne me trompe pas. Ma carrière à commencée pour que je devienne un monstre. L’homme qui m’a trouvé alors que je n’avais rien n’était pas un scientifique mais un ancien militaire. Mon parcours à été hors de tout circuit scientifique. J’ai grandi pour devenir une arme de guerre. Une machine à tuer et non grâce à un expérience ratée, mais grâce à mes capacités naturelles. Ensuite seulement j’ai été modifié. Après que les affres des guerres et du sang aient commencé à ronger mon âme. L’idée était simple : Vivre ou crever. Tuer ou l’être. Ne suis-je pas un monstre pour avoir ôté tant de vies sans en avoir réellement eu à recevoir l’ordre ?

Les faits sont ce qu’ils sont. Mais je ne regrette rien. Je le sais. Pour l’instant en tout cas, il y à quelque chose de bien plus important à voir. Ma main se redresse, venant doucement prendre celle qui se trouvait sur mon bras. Ma peau n’est pas redevenue entièrement normale, mais quelle importance ? Elle à commencé à reprendre une température plus normale, en plus d’une teinte plus rassurante.

- Alors dis-moi, maintenant. Que veux-tu ? Quel est ton souhait, exactement ?

Réponds. Réponds ou cette fois, je risque de mordre. Maintenant qu'on en est là, t'as pas intérêt à te débiner.
Amelya
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Amelya
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Sam 20 Jan - 22:54
Sa peau commençait à reprendre une teinte normale, enfin pas tout à fait, mais elle était déjà bien moins dure. Mes joues était toujours légèrement rosée… J'avais une impression bizarre… Je ne me sentais pas très à l'aise. Était-ce le fait de lui avoir demandé de m'aider ? Oui c'était fort probable. Je ne voulais pas leur appartenir, je ne voulais pas finir ma vie en tant qu'objet, il y avait tant de choses que je ne connaissais pas, des sensations qui m'étaient encore inconnue. Être considérée comme un être vivant me faisait plaisir, mais honnêtement, serais-je capable de vivre autrement ? De prendre des décisions, de ne plus obéir ? Je ne savais même pas faire à manger…

La voix de Marten me ramenait à moi après ce moment de silence. Mon attention se reposait sur le et je l'écoutais avec attention. D'une certaine façon son histoire avait commencé de façon différente de la mienne, cependant la fin est assez proche. J'ai été entraînée pour tuer et obéir aux ordres. Son passé devait sans doute être plus chaotique que le mien, mais pour moi ça ne faisait pas de lui un monstre. Je n'arriverais certainement jamais à le voir comme tel quoi qu'il fasse, qu'il tue ou non ça m'était égale. Il était gentil et je l'appréciais.

-Non, tu ne serais jamais un monstre pour moi, je te l'ai dit.

Je sentis ensuite sa main prendre la mienne. Elle était de nouveau douce et moins dure, chaude et rassurante. Il était donc redevenu tel que je le connaissais. D'ailleurs se contact me fit le regarder à nouveau dans le blanc des yeux. J'écoutais sa question… Que faire ? Que répondre ? Avant de connaître Marten, je ne connaissais que ça, les jours étaient similaires et je ressentais toujours les mêmes choses. Après notre première rencontre j'avais envie de découvrir plus de choses sur le monde qui m'entourait en vain. J'avais compris que je ne pourrais pas accomplir ce souhait en restant dans la corp en continuant de vivre tel un objet…

Je sais qu'il me l'avait fait comprendre, mais je ne pouvais pas lui demander ça. Je ne pouvais pas lui faire des yeux de biche et lui demander de me prendre avec lui. Ce ne serait pas correct de ma part, ce serait égoïste de lui demander une telle chose… Je restais silencieux un moment observant ma main avant d'ouvrir la bouche, mais aucun son ne sortait de cette dernière… Je ne savais pas quoi faire. Je la refermai donc. Pourquoi tout cela semblait si compliqué ?... Je finis par rouvrir la bouche pour lui répondre alors que je levais le regard sur lui une nouvelle fois.

-Je ne sais pas exactement… Je ne veux plus être qu'une simple arme… Je voudrais être considérée comme une personne à part entière et non comme un simple objet, que l'on m'appelle par mon prénom et on par un numéro…

Je n'avais pas vraiment répondu à sa question, mais je ne pouvais pas formaliser ce souhait. Je n'avais pas le droit de lui demander ça. Peut-être que je regretterais, mais je ne pouvais pas, c'était au-dessus de moi. Je ne me rendais pas compte que ma main se crispait un peu plus… Ame tu es vraiment décevante…

Marten Baudier
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Loup-Garou





Marten Baudier
Loup-Garou
Dim 21 Jan - 0:55
Je l’observais, reprenant peu à peu tout mon calme, mon regard demeurant dans le sien. Sa réplique finit par m’arracher un fin sourire. Ouais, aucun doute sur le fait qu’elle puisse se présenter comme étant du genre têtu. On parles d’Ame, après tout. Ainsi, après que mon esprit finisse d’être aussi agité, je ne peut que me remettre à voir ce qu’elle cherche à cacher. A lire en son cœur car il faut le dire, en cet instant, ce n’est pas bien compliqué. Suis-je cruel à vouloir la pousser à dire ce qu’elle à sur le cœur, alors que je peut maintenant ne plus avoir de grands doutes sur le sujet ? Puis-je réellement finalement tenter d’amener cette conversation à ça ? Je ne suis pas idiot, vous savez. Je suis parfaitement conscient qu’elle ne pourra pas être une femme libre. Pas pour l’instant, pas avant longtemps. Elle devra rester esclave pendant encore un long moment sans doute. Mais cette condition n’est pas forcément un mal, si c’est elle qui en choisit la voie. Pour le reste, je n’ai pas grand-chose à en ajouter. Si elle me le demandait, est-ce que j’accepterais ? Avoir une esclave… Sachant que je les estime toutes les deux, l’une n’irait pas sans l’accord de l’autre et puis, je suis beaucoup trop bon vivant pour ne pas avoir à délimiter certaines limites. Je ne sais pas grand-chose d’elle, en soi. J’en sais assez pour l’apprécier, mais il y aurait tant de questions à se poser à ce moment là. M’enfin, nous n’y sommes pas encore et rien ne dit que je ne me trompe pas, finalement. Qui sait ? Nous verrons bien. Après sa seconde tirade, je soupire doucement avant de secouer doucement la tête un instant, sans la quitter des yeux. Je sais. Oui, je sais. Je sais que je n’ai pas le choix, je sais que c’est là la seule et plus solide solution. Je sais que si je veux lui tirer les vers du nez, je vais devoir en passer par là. Finalement, ce soir, je vais devoir bafouer certaines de mes idées au point de faire une exception. Une seule et simple exception. J’ai déjà contacté Alyssia, vous me direz. Au point ou j’en suis.

-Bien, Amelya. J’ai compris. C’est un ordre. Dis moi, maintenant ce que tu veux me dire, sans détour, sans doute, sans chercher à passer outre un des protocoles que quiconque d’autre ai essayé de t’inculquer. Là, maintenant, que veux-tu me dire.


Je ne décroche toujours pas de son regard. Non, je ne m’inquiète pas. Je sais qu’elle ne me blâmera pas pour ce geste. Elle n’a aucune raison de le faire. Elle se sentira sans doutes un peu acculée et surprise que j’en vienne à cette extrémité. Mais je ne pense pas que ça lui laisse un gout amer ou une mauvaise impression. Pourquoi ? Je suis en train de lui montrer que je me soucie d’elle au point de revenir sur certaines de mes valeurs, celle de ne rien imposer à quelqu’un. Ce n’est pas mon rôle. Et pourtant, là, tout de suite, maintenant, je lui impose ce choix. Je lui impose d’être franche.
Amelya
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Amelya
Psyco
Dim 21 Jan - 1:46
Je le regardais après ma réponse et je le vis secouer légèrement la tête. À ce moment-là, je compris que je n'aurais pas forcément le choix… J'avais cette impression qui me prenait les tripes, une intuition. Je le regardais tout en redoutant sa réponse. Je n'avais pas envie de l'entendre… Je ne saurais l'expliquer, mais je ne le sentais pas vraiment. Mes yeux rosés étaient pourtant toujours plantés dans son regard attendant avec une certaine crainte. Je ne voulais pas formuler mon souhait car il était égoïste et je le savais. Même s'il serait prêt à m'aider je ne pouvais pas me le permettre.

Il prit la parole et ses mots me transpercèrent de part en part. Il ne pouvait pas savoir à quel point c'était cruel de faire ça… J'avais comme l'impression de pouvoir voir de mes yeux ses chaînes appelées servitude s'enrouler autour de moi. Dans ma tête, les écrans se mettaient à grésiller, je n'avais plus le choix, je ne peux pas désobéir aux ordres. Je devais obéir comme je l'avais toujours fait. Je trouvais ça cruel de sa part, pourtant je ne pouvais lui en vouloir. Marten avait compris que c'était ma seule faiblesse, la seule façon pour que je crache le morceau.


-Je voudrais que ce soit toi qui nous achète et que tu deviennes notre maître.

Mes oreilles se couchèrent sur mon crâne. On m'avait déjà demandé de tuer d'autres psycho pour tester mon niveau et j'avais exécuté l'ordre sans une seconde d'hésitation et sans regret, pourtant cette fois je pouvais sentir mon cœur se serrer. C'était douloureux, mais je me sentais soulagée aussi, d'avoir enfin pu le lui dire. C'est pour cette raison que je ne pouvais pas lui en vouloir, car c'était moi et moi seule qui l'avait poussé dans ses retranchements. Je ne pouvais le blâmer.

Maintenant j'avais peur de sa réponse. Allait-il accepter ? Allait-il trouver une autre solution ? Est-ce qu'il s'occupera de nous ? Un nombre de question incalculable traversaient mon esprit, raisonnant dans un coin de ma tête. Mon cœur lui tambourinait dans ma poitrine. J'avais peur, peur qu'il refuse, peur qu'il nous rejette. Pourquoi en étions-nous arrivé là ? Je m'inquiétais beaucoup c'est vrai, mais s'il venait à accepter je serais heureuse. Je le servirais avec fidélité car c'est une personne qui le mérite. Je pris alors une grande inspiration histoire de me calmer un peu et de remettre mes idées en place.


-J'ai conscience que c'est une demande quelque peu égoïste de ma part, une demande qui implique beaucoup de choses pour toi et d'investissement, mais actuellement, je n'ai plus envie de servir le premier acheteur…

Je ne savais plus où me mettre, je ne savais pas quoi dire de plus… Je redoutais la réponse. Je devais avouer que je le voyais mal dire non, mais j'avais peur quand même… Je n'avais jamais exprimé un souhait aussi fort que celui-là, un souhait personnel, une envie… La pression était tellement palpable que mes petites griffes commencèrent à s'enfoncer dans sa peau sans que je m'en aperçoive.
Marten Baudier
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Loup-Garou





Marten Baudier
Loup-Garou
Dim 21 Jan - 2:08
Peur, crainte, Je pouvais aussi sentir sa douleur, sur le coup. Comme si mes mots venaient de planter une lame en plein cœur. Je savais que ce serait douloureux. Mais je savais que c’était ce qu’il fallait. Car même si j’ai du prendre sur moi d’aller jusqu’à choisir de lui donner cet ordre, je savais que quelque part, cette douleur allait être nécessaire. En soi mon geste cherchait à soulever deux choses. Premièrement, la certitude qu’elle ai conscience de ce fait. Elle veut être traitée comme une personne plus qu’un objet, mais dans quelle mesure ? Je ne doute pas qu’elle connaisse sa situation, j’en suis même certain, mais entre le penser et l’entendre dire, se l’entendre dire, la différence peut être particulièrement conséquente. La seconde raison, C’est que si ma théorie est bonne, il faudra qu’elle s’habitue à ce que je lui en donne. On n’est pas esclave sans recevoir au moins des directives. Ainsi, je ne pourrais qu’accepter ce fait et lui en donner quand le moment viendra. Si il vient, pas vrai ? Sa réponse ne tarde en rien à venir. Je la sens fébrile, mais c’est tout naturel, elle ne s’attendait sans doutes pas à ce que j’en arrive là. Cette fois cela dit, sa demande est parfaitement claire. Elle est nette et précise. Dans cette mesure, sa décision est prise, elle sait ce qu’elle souhaite. Ai-je demandé grand-chose de plus, de mon côté ? Une fois ses mots sortis, un sentiment en vint à dominer les autres, la peur. Elle avait peur, sans doutes que je m’énerve, que je la repousse, que je lui refuse son souhait. Oui… c’est souvent pour des raisons aussi simples que l’on oublie parfois que parler est essentiel pour faire avancer les choses. Sans communication, on reste seul, et seul… on ne va jamais bien loin, finalement. Dans un geste cherchant à la rassurer, je porte doucement ma main libre au niveau de sa joue, la caressant doucement un instant, lui laissant soin de planter ses griffes sans réellement en réagir, ce n’est qu’un peu de douleur physique, après tout. Sa seconde tirade, cela dit ne peut que m’arracher un fin sourire alors que je lui réponds sur un ton se voulant tout aussi rassurant que mon geste.

-Quelle demande ? Je t’ai demandé de me dire ce que tu voulais me dire, pas de me formuler une demande. Tiens… C’est donc une demande et non un souhait ?

Je marque une pause, avant de lui céder un sourire amusé. Oui, oui. Je ne pouvais me résoudre à autre chose que de la taquiner un peu, là, comme ça.

-Et bien. Je n’ai jamais réellement eu d’esclave ou penser en avoir un jour. Mais je présume que dépenser un peu de l’immense fortune que je garde de côté –inutilement- depuis des années ne devrait pas me tuer. Encore moins si ça peut me permettre de vous avoir à mes côtés.

Tiens, tendancieuse comme phrase non, Marty ? Mah, nan, c’est dans mon imagination, tout va bien. Cela dit, après un court instant, je finis par prendre un air un peu plus sérieux, avant d’ajouter.

-Je n’ai que deux conditions à poser pour l’instant. Premièrement, je veux que tu sois toujours franche avec moi. N’ai pas peur de me froisser, de m’énerver ou je ne sais quelle connerie du genre. Je veux que tu sois franche avec moi. Ensuite, et c’est là la plus importante de ces deux conditions. Je veux en parler avec Shizuka et obtenir son accord. Ça te va ?

Je lui sourit à nouveau, je me suis montré un peu dur, le genre « et oui ma grande, les directives sont inévitables » mais assez doux pour lui faire comprendre qu’elle resterait pour moi cette petite Amelya que j’apprécie tant.





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