Histoire
Mukashi mukashi… Attendez ! Avant de commencer, il faut vous dire le mot le plus important de cette histoire : liberté. Cela vous rend curieux mh n’est-ce pas, n’est-il pas ?
Tsuyoshi a toujours été un hybride piranha, il est né ainsi et le sera jusqu’à sa mort. C’est un peu tôt pour parler de sa mort alors qu’il est seulement âgé de 24 ans, mais ce sera inévitable par la suite malheureusement.
Le petit poisson, création d’AGC, destiné à devenir un esclave n’a pas vraiment suivi le cursus qu’on lui avait imposé. Même si au départ, il était soumis car il était jeune et écoutait ce qu’on lui disait. Né et élevé dans un endroit qui semblait normal pour lui, parce qu’il n’avait pas connu d’autres lieux, cet enfant hybride semblait prometteur pour la suite de son existence. Mais, parce qu’il y a toujours un mais, au fil des années, il se forgea sa propre opinion. En en apprenant plus sur ce monde, il comprit le but de sa création et avait failli se résigner à être un esclave. Seulement, il avait bien remarqué que son corps, visuellement, était plus proche de celui d’un homme lamba que celui d’un hybride. Et il en avait déjà croisé, la plupart du temps, des animaux communs comme chiens et chats mais en tout cas, sur une grande majorité de sujets, la présence d’oreilles ou de queues trahissaient leur nature. Lui, à part la couleur de ses cheveux et la force de ses dents, il semblait juste humain.
Il y voyait là la chance d’échapper à son destin et de faire ce qu’il voulait, même s’il ne savait pas encore réellement ce qu’il souhaitait faire et entreprendre. Il était rêveur, certes, mais pas naïf. Il savait que ce ne serait pas facile mais quand on veut quelque chose, il ne faut pas abandonner, jamais. Et puis ce n’était pas son genre d’abandonner quand il avait une chose en tête. Têtu comme pas deux, il avait pris la décision d’être libre et c’est ce qui arriverait. Il n’en doutait pas un seul instant.
Comment se libérer de l’emprise que sa condition amenait ? Comment faire pour échapper à ce monde de servitude qui ne lui sied guère ? Déjà il fallait changer de nom, car à sa naissance, il était loin de s’appeler Tsuyoshi. Il se nommait simplement Aka, parce que ses cheveux et ses yeux étaient rouges, c’était le principe même de l’originalité.
Il observa et récolta des informations afin de prendre la poudre d’escampette. Pour l’instant, il se comportait de la bonne manière, inutile d’attirer l’attention sur lui comme le faisaient certains esclaves. Il n’en serait que plus surveillé et cela ne l’arrangeait pas. C’est difficile de croire qu’un mioche seulement âgé de quelques années ait déjà un tel plan en tête mais dans un sens Tsu avait mûri assez vite et avait compris que se comporter éternellement comme un enfant ne l’aiderait pas, mais alors pas du tout. Enfin, mûri est un bien grand mot, même plus âgé, il reste un enfant qui vient embêter les autres mais ça c’est une autre histoire. Ou du moins un autre paragraphe.
Tsuyoshi savait que dès lors qu’il serait mis sur le marché en tant qu’esclave, ce serait plus dur de s’échapper, il devait donc agir avant mais pas trop tôt non plus. Il fallait simplement attendre le bon moment pour disparaître.
Son apprentissage dans les locaux d’AGC se poursuivait sans heurts. On le prenait pour un bon hybride et lui se faufilait un peu partout dès que les surveillants avaient le dos tourné pour organiser son évasion. Âgé alors de 6 ans, il n’était pas bien grand et portait souvent une veste à capuche comme pas mal d’autres esclaves, mais lui, ça lui permettait de cacher ses cheveux rouges, c’était assez rare quand même.
Et puis vint le bon jour. Il avait entendu sa date de mise en vente et il fallait se lancer. Étant un esclave, il n’avait pas forcément d’attaches ou de biens à emporter, bien qu’il ait sympathisé avec quelques autres esclaves, qu’il n’avait pas mis au courant de son projet, cela va de soit, il était du genre prudent tout de même. Il profita de la sortie d’un véhicule pour sortir de cet endroit. Tout avait minutieusement été calculé, il savait à quelle voiture se scotcher pour son plan. Il se cacha sous l’engin, s’accrochant à ce qu’il pouvait. C’était quand même un gros bordel le dessous d’une voiture, une chance pour lui. Le véhicule s’en alla au bout d’un moment, Tsu n’avait toujours pas bougé de son dessous. Il n’avait simplement pas prévu que le conducteur allait être aussi mauvais. L’engin allait vite et le petit fessier tout rose de Tsu se râpa plusieurs fois à la route, à un moment, il paniqua même un peu lorsqu’il se sentit un peu écrasé par la voiture lorsqu’elle passa sur une bosse, mais par chance, les personnes présentes au dessus conclurent qu’il ne s’agissait que d’un dos d’âne et que cela ne valait la peine de s’arrêter. Ça aurait été bête de se faire attraper à ce stade là, il n’aurait probablement plus eu la chance de se lancer dans une telle aventure.
Il attendit que la machine se stoppe, attendit quelques instants puis sortit furtivement de sa cachette pour aller se dissimuler ailleurs. Il avait des écorchures aux coudes, aux fesses et au bas du dos, ainsi qu’une bonne bosse sur l’arrière de la tête. Mais ce n’était que de maigres blessures, et elles en valaient la peine. Il ne savait pas où il se trouvait. Inexistantes étaient les excursions dehors lors de son dressage.
Il aperçut une forêt non loin de là, et couru à en perdre haleine en direction de celle-ci. À partir de maintenant commençait sa nouvelle vie, mais ce n’était pas une raison de se relâcher, il n’allait pas gâcher tous les efforts qu’il avait fourni jusque là. Il se doutait un minimum qu’on allait le chercher et il fallait qu’il s’en aille le plus loin possible. Alors, après voir fait une pause dans la forêt pour se remettre de sa course et de son excitation, il reprit la route, allant toujours plus loin pour être certain de ne pas être retrouvé. Il était clair qu’il avait quitté Nishiko.
Comment un enfant âgé de moins de dix ans allait survivre ? C’est sûrement la question que vous vous posez. Effectivement, la vie n’était pas toute rose. Mais il survécut. Car il avait choisi un nom approprié. « Tsuyoshi ». Il avait lu quelque part que ça signifiait courageux. Et sans se vanter, il pensait que ce nom lui allait comme un gant. Concernant son nom de famille, il choisit Saito parce qu’il lui semblait que c’était un nom passe partout, idéal pour se fondre dans la masse.
Il passa plusieurs années dans diverses villes qui se trouvaient à quelques heures de Nishiko, Tsu semblait toujours rester à bonne distance de sa ville d’origine mais sans la faire totalement disparaître de ses alentours. Inconsciemment, comme c’était son premier foyer, il était attiré par elle malgré le risque qu’elle représentait. Mais pour le moment, se faire oublier prenait du temps, alors il s’installait un peu partout et ailleurs. Il ne vivait pas dans une belle maison ou n’était pas riche mais sa vie de fugitif lui allait encore. Il réussit à trouver des petits boulots, pas très gratifiants certes mais qui lui permettait de manger à sa faim, c’est à dire pas mal, et il réussit même à économiser, un peu plus à chaque fois.
Mais rapidement, le fait de n’avoir aucun papier d’identité posa problème. Il y remédia en se rendant au marché noir d’une des villes où il était à ce moment là. Il savait qu’on pouvait y avoir tout et n’importe quoi parce qu’il avait rencontré un groupe d’anciens esclaves qui avaient brisé leurs chaînes. Des gens comme lui, il savait qu’il y en avait mais il ne pensait pas en rencontrer un jour. Toujours est-il que cette rencontre lui permit d’avoir des informations supplémentaires qui lui seraient utiles. Il était pas du genre à dépenser à tout va, mais cette dépense était utile. Et ça l’aida grandement d’avoir une carte d’identité. Ses futurs employeurs furent plus nombreux grâce à cela.
Il en vint en décider, l’année de ses vingt ans qu’il était temps d’affronter son passé. Il était devenu un jeune homme grand et fort, à force de faire des boulots physiques, et il était assez plaisant au regard. C’était ainsi qu’il passa la frontière de la ville de Nishiko, revenant avec une certaine nostalgie, même sa vie ici n’avait été qu’une courte existence composée principalement de dressage. Ce retour s’accompagnait d’argent et d’objets en tout genre qu’il avait amassé au fil des ans. Il s’était pris de passion pour les petites babioles en tout genre qu’il avait pris plaisir à collectionner en vue de son futur plan de carrière. Il était tout aussi courageux que lorsqu’il était parti mais semblait aussi tellement différent. Ça s’appelait grandir.
Il trouva rapidement du travail, il se montrait motivé auprès des patrons et acceptait de travailler sans horaires fixes, disant que les heures supplémentaires ne le gênaient pas tout comme faire des boulots physiquement difficiles. Ce n’était pas un surhomme mais autant utiliser ses avantages pour gagner plus. Il n’était pas non plus obnubilé par l’argent mais c’était ainsi que le monde tournait. C’est d’ailleurs cet argent durement gagné pendant les dix dernières années qui lui permit de s’offrir une maison, c’était une demeure assez simple avec un jardin mais cela lui allait. C’était son premier vrai chez lui. Un lieu dont il n’aurait certainement pas à partir, du moins il l’espérait. Mais il ne faisais pas qu’espérer, il allait faire de cette idée une réalité. Après tout, il semblait être un humain comme les autres et ne faisait rien qu’il trahirait son passé.
Pour le moment, il resta dans ce mode de vie, travaillant chaque jour avec rigueur et motivation, payant les charges de la maison et les dépenses de la vie quotidienne. Il économisait encore plus d’argent afin de prévoir des situations délicates dans le futur et aussi pour lancer son propre magasin. Il était vraiment ambitieux pour quelqu’un qui était destiné à devenir un esclave. Il était libre et cela lui plaisait, pouvoir décider de sa propre vie était quand même mieux qu’être aux crochets de quelqu’un pour toujours.
Il passa plus de deux ans sans que son ancienne vie le rattrape. Le temps était bien passé alors AGC l’avait certainement oublié, ce n’était qu’un esclave parmi tant d’autres après tout. Puis un jour, alors qu’il revenait du centre commercial en passant par la rue commerçante, il vit un petit magasin en vente. D’après ce qu’il comprit, les propriétaires prenaient leur retraite. Ce n’était pas un lieu de la taille industrielle non plus, mais pour ce qu’il comptait vendre, c’était pile la bonne taille. Ni trop petit ni trop grand de sorte qu’on s’y sente à l’aise sans être perdu. Il prit plusieurs fois contact avec les vendeurs et devint finalement l’acquéreur du lieu. Mais ce n’est pas pour autant qu’il quitta son travail actuel. Le temps de toute installer, il pouvait encore travailler, occupant tout son temps libre à aménager cette petite boutique dont il avait eu l’idée il y a une demi douzaine d’années.
Quelques semaines plus tard, il fit l’ouverture au public et quitta son boulot, naturellement. L’extérieur faisait propre, et on pouvait voir le nom de la boutique écrit dans une belle écriture sur la devanture vitrée « Fushigi ». Ce mot signifiait merveille, il avait choisi ce nom car en chaque objet se trouvait une merveille que quelqu’un pourrait chercher. Il ne surestimait pas ses objets, mais simplement que le concept de merveille était assez relatif. Un trésor pour quelqu’un pouvait être un objet sans intérêt pour un autre. Après avoir passé la porte, vitrée elle aussi, on entrait dans le monde Tsu. L’intérieur était soigné, il y avait mis pratiquement tous les objets qu’il avait collectionné, sauf certains dont il ne voulait pas se séparer. Il y avait aussi des babioles qu’il avait trouvé dans les ordures parce qu’ils étaient cassés. Il leur avait offert une nouvelle jeunesse. Et oui, il ne pouvait pas se contenter de mettre seulement des trucs qu’il avait trouvé, il fallait aussi renouveler les stocks quotidiennement. En tout cas, chaque objet était unique et c’était ce qu’il sembla attirer les curieux et les gens comme lui qui aimaient les babioles. Il ne vendait pas à outrance mais ce qu’il vendait suffisait à le faire vivre de manière aisée, surtout que quand un mois était un peu juste, il pouvait toujours piocher dans ses réserves, elles étaient là pour ça après tout. Il venait d’avoir vingt trois ans lorsqu’il ouvrit sa boutique et celle-ci marchait assez bien. Il était fier de ça, il y tenait à sa boutique et voir son projet se réaliser lui prouvait bien que peu importe ses origines, les personnes pouvaient faire ce qu’elles aiment. Tout est une question de motivation et d’ambition.
Les mois passèrent tranquillement, sa clientèle devenant de plus en plus diversifiée, le bouche à oreilles était quelque chose de fabuleux quand même. Les gens l’aimaient bien, et il avait su se faire apprécier des patrons et employés qui travaillaient dans la rue. Toujours souriant, il les aidait parfois pour déplacer quelque chose. Tout ça pour vous dire que c’est le genre de voisin appréciable et serviable, sans être le genre dont on profite à tout va. Simplement, le fait d’être gentil avec les autres lui était bien rendu. Il ne se forçait pas non plus à être gentil, c’était juste dans sa nature.
Maintenant âgé de vingt quatre ans, Tsu semblait de plus en plus bien installé dans sa petite boutique, commerce prospère où il avait plaisir à travailler. Il aimait aussi le contact avec les gens qui passaient la porte de sa boutique, aimant discuter et plaisanter avec eux, tout en restant poli. Qui sait ce qu’il se passera par la suite. Malgré le fait qu’il travaillait tout seul, il ne ressentait pas de solitude. Il avait sa vie privée à côté, et il était loin de ne pas profiter des plaisirs de la vie si vous voyez ce que je veux dire. Mais des fois, il se disait qu’il serait bien qu’il ait un peu d’aide chez lui. Ce n’était pas sale, ou mal rangé, enfin il avait son petit bordel à lui mais il travaillait souvent chez lui, à la réparation d’objets notamment et il avait parfois la flemme de se faire à manger, bien qu’il était un fervent ventre sur pattes, il lui arrivait de souhaiter que le repas se fasse tout seul parfois. Mais il hésite, il aime bien la tranquillité que lui procure sa maison. Cependant est-ce mal de tenter de nouvelles choses ? Cela ne le dérangeait pas d’expérimenter autre chose. Mais il se voyait mal aller se payer un esclave, déjà car sa vie aurait pu être ainsi. Il ne saurait dire s’il hésitait car il aurait pu être un esclave ou parce que ce n’était pas bien d’acheter un esclave. En soit, il ne voulait pas forcément libérer tous les esclaves du monde, certains de ces derniers semblaient se complaire dans cette situation mais les autres, ce n’était pas la même affaire. Et puis, s’il prenait un esclave, il le considérerait sûrement comme un colocataire plutôt qu’autre chose. Dès qu’il y pensait, il en venait souvent à cette conclusion « Je verrai plus tard, rien ne presse. ». Et c’était vrai, il était encore jeune, lorsqu’il aura pris une décision, il agira mais pour le moment, il restait indécis.
Alors ? Personne pour venir rencontrer un grand enfant aux dents pointues ? Il ne mord pas, ne vous en faites pas, mais gare à vous si vous abîmez sciemment sa boutique, il ne sera plus aussi gentil.
Derrière l'écranSurnom : Maki
Age : 22 ans
Comment as-tu trouvé le forum ? : J'ai toujours été là... Niark... c:
Présence sur le forum ? : Pour l'instant, je suis là c:
Que penses tu du forum ? : Du rouge, du rouge partout, comme Tsutsu !
DC ? : X
Autre ? :
code du règlement: